De Côme de Prévigny, membre de Civitas, tirant le bilan des 59 manifestations contre la christianophobie :
"Ce qui a également marqué les esprits des Français, ce sont aussi nos interventions, au cours d’une cinquantaine d’émissions télévisées et radiophoniques que nous nous sommes partagés, sans compter les entretiens dans les journaux. Nous allions au bureau ou nous en ressortions, avec nos blouses de travail respectives. […] Je peux le dire : à chaque fois, les journalistes sont tombés des nues en nous voyant. Nous n’avions ni blousons de cuir, ni barres de fer. Lors du rendez-vous à Radio Notre-Dame, l’un des responsables de l’antenne a d’ailleurs commis un sérieux impair en mettant en garde avant l’émission sa collègue, sans s’apercevoir que nous étions déjà devant lui, incapable de considérer que derrière nos mines, nous n’étions pas les dangereux activistes qu’il redoutait tant. Mais les feux des médias ne sont pas une fin en soi. Dans des situations critiques, il nous a même paru prudent de renoncer à certaines propositions excentriques. […]
Dimanche dernier, le cardinal Raymond Burke, préfet du tribunal suprême de la Signature apostolique, envisageait en toute lucidité le temps où, l’Église catholique « alors même qu’elle dispensera son propre enseignement » sera accusée « d’engager une action illégale, par exemple en prêchant sur la sexualité humaine. Si les catholiques ne se lèvent pas pour la morale naturelle, la sécularisation aura raison d’elle et elle nous détruira ».
Beaucoup de nos contemporains, y compris des catholiques, voient dans la laïcité, un équilibre idéal et stable, au sein duquel les options philosophiques peuvent vivre en pleine harmonie. Ils ne voient pas que, depuis cent ans, cet état de laïcisme fait sombrer nos églises du soutien à l’abandon, fait détruire notre enseignement de l’entretien vers la destruction. Ils ne voient plus que cette sécularisation fait le lit de l’antichristianisme, qui invite désormais les « laïques » comme ils s’appellent, à singer nos rites les plus sacrés et à anticiper, dans tous les pays où les chrétiens sont en minorité, ce qui est l’antichambre de la persécution. […]"