Lu dans Minute, qui consacre un dossier au non-art :
"L’art « comptant pour rien » ne sévit pas seulement en France : à New York, fin septembre, une farceuse de 27 ans du nom de Lana Newstrom a prétendument inventé « l’art invisible » en exposant des murs blancs. « Vous devez imaginer une peinture ou une sculpture devant vous », explique son agent, Paul Rooney. « Quand elle décrit ce que vous ne pouvez pas voir, vous commencez à comprendre pourquoi une de ses oeuvres invisibles peut aller chercher jusqu’à plus d’un million de dollars. » Jubilatoire ! Mais la mignonne n’a rien inventé du tout : en 1958, Yves Klein avait déjà exposé des murs blancs. Un grand ancien de « Minute », Jean Bourdier, qui le comptait parmi ses amis, aimait raconter comment « l’artiste », pensant avoir poussé loin la plaisanterie, lui avait demandé de lui recruter pour l’occasion un service d’ordre, qui ne se trouva pas précisément composé de gauchistes… Il n’eut pas à intervenir : à la surprise de Klein lui-même, les bobos de l’époque, qu’on appelait encore des snobs, crièrent au génie !"
pipha
Cela me rappelle ”les habits neufs de l’empereur”que je lisais enfant ,conte ecrit en 1837 par Andersen !!!!
Le ridicule ne tue toujours pas
Rien de nouveau sur cette pauvre terre …
Bonne journée
Lucie
“Un tableau blanc avec des liserés blancs” et peut-être une ligne blanche peinte dessus: “une merde blanche”: Il faut revoir la pièce “Art de Yasmina Reza” avec les excellents Pierre Ariditi, Pierre Vaneck et Fabrice Luchini https://www.youtube.com/watch?v=BCIyBbD0QwA
BELIN Yvette
J’étais à Paris en 1976, dans les jours qui suivirent l’inauguration du centre Pompidou. Je me souviens fort bien d’une salle sur les murs desquels des panneaux indiquaient qu’une œuvre “était présente”, avec titre et nom de l’auteur… mais le mur était blanc !
Ce qui m’avait le plus déconcertée c’était qu’il y avait des gens pour s’extasier.
herbert
S’il y a des nouveaux riches assez incultes pour acheter ces “escroqueries”, accrocher des toiles blanches sur leurs murs ou mettre des ballons gonflés à l’hélium dans leurs propriétés en pensant qu’il s’agit d’un art d’avant-garde ? Madoff a bien fait la même chose dans le monde de la finance.
Il faut seulement éviter que l’argent public ne vienne subventionner leurs “auteurs” soit directement soit indirectement via des organismes ou des associations.
HS
A quand un site interactif recensant toutes les oeuvres “d’art” officielles subventionnées par l’argent dit public ? Pour ouvrir les yeux et faciliter la démocratie participative en vogue…
Piline
… Relisons tous Les habits neufs de l’empereur. Andersen, ce visionnaire…
Placide
Cela me rappelle le tableau peint par la queue d’un âne s’appelant Aliboron (Lolo pour les intimes), à Montmartre, en 1910, canular de Roland Dorgelès, pour se moquer des Impressionnistes.
Le tableau reconnu comme une marine, fut appelé “Et le soleil se coucha sur l’Adriatique”, signé Joachim-Raphaël Baroneli (anagramme d’Aliboron), exposé au Salon des Indépendants et acheté par un collectionneur… C’est alors que Dorgelès dévoila la supercherie en se délectant de l’imbécilité de tous ceux qui étaient tombés dans le panneau.
A l’époque, ils avaient encore de l’humour. Les farceurs ne se prenaient pas au sérieux et la pensée correcte n’était pas encore totalitaire.
A.L.
Si l’article est du même niveau que le vocabulaire employé sur la couverture du magazine, ce doit être passionnant á lire…
Piline
@ A.L C’est vrai que ça fait vraiment presse de caniveau… racoleur et un brin vulgaire.
DUPORT
Un million de dollars pour une œuvre invisible cela montre bien qu’il n’y a même pas besoin que cela soit un objet sans valeur ou un détritus. Le but est donc bien une économie parallèle permettant de mobiliser des sommes considérables à partir de rien.
SD-Vintage
Un million de dollars pour du blanc… Ripolin, ce génie.
Victoire D.
@A.L. et Piline : Bas niveau, racoleur et une brin vulgaire… La définition de l’art contemporain en somme ! Cet article promet de très bien décrire son sujet, vous avez bien raison !
Jean
Je pense à ces boîtes coûtant (et non “valant”) plus de 30 000 euros pièces, contenant de la merde d’artiste : http://fr.wikipedia.org/wiki/Merde_d'Artiste
J’ai rencontré un artiste vraiment doué qui m’a dit qu’il avait exposé à Saint Tropez sans arriver à vendre alors que ceux qui présentaient n’importe quoi voyaient leurs oeuvres partir comme des petits pains. Il ne comprenait pas jusqu’à ce qu’il reçoive un conseil : il suffisait d’augmenter le prix pour attirer les prétendus connaisseurs…
lafforest
le malheur,c’est que le snobisme se rencontre partout; jusque dans les humbles chapelles,utilisées pour faire béer les “cultivés”! avec tous les honneurs des “correspondants locaux” qui écrivent ce qu’il faut dire.