L’économiste (libéral) Jean-Louis Caccomo, qui enseigne à l’université de Perpignan, fait part de sa "lassitude et [de son] écoeurement" :
"Depuis dix ans, j’assiste à ce rituel usant […] : l’année universitaire est rythmée par les vacances, les grèves et les blocages au point que, d’année en année, je ne parviens plus à boucler mes programmes. Alors, on allège les programmes. C’est d’ailleurs devenu une recommandation officielle si l’on veut offrir le diplôme de master à 80 % d’une classe d’âge dont une partie ne maîtrise pas les savoirs fondamentaux requis pour entrer à l’université. Comment des étudiants qui refusent toute forme de sélection peuvent-ils revendiquer (et espérer) un vrai métier ? Je sais que les étudiants grévistes sont loin d’être représentatifs. Mais on ne voit qu’eux et ils intimident les institutions, faisant le bonheur de médias avides de sensations et idéologiquement complices. […]
"Au-delà de la question du CPE, c’est à une faillite de nos institutions que nous assistons en direct […]. [Q]uand la gauche perd dans les urnes, elle nourrit revancharde un interminable troisième tour social au mépris de la règle la plus élémentaire du jeu démocratique. Et quand la droite gagne les élections, [elle] prévient qu’elle ne fera pas de chasse aux sorcières. Aux USA, quand les démocrates perdent, ils laissent les républicains gouverner. "