Sur Claves, la Fraternité Saint-Pierre entame une nouvelle série d’articles sur la communion au sein de l’Eglise. Un sujet très intéressant et d’actualité. Extrait :
[…] C’est donc – nous l’espérons – avec un honnête esprit de recherche de la vérité que nous abordons ces prochaines réflexions. Car l’important n’est pas de justifier à tout prix ses propres choix, l’important est de rester fidèle au Christ : et l’unité de l’Eglise est le voeu du Christ.
Nous voudrions, dans ce dossier qui commence, prendre le temps d’approfondir ces questions, en espérant pouvoir ainsi ouvrir un « dialogue » théologique serein, dont l’absence se fait parfois cruellement sentir, renvoyant chacun dans ses tranchées et favorisant l’incompréhension, les discussions stériles et les malentendus fâcheux. Si la communion est au cœur de la vie de l’Église, la discussion franche et honnête, à la recherche de la Vérité, en est certainement l’une des portes[9]. Il ne s’agit pas, spécialement, de mettre tout le monde d’accord : le désaccord respectueux est tout à fait possible dans la communion ecclésiale, comme il l’est dans l’amitié ou dans la vie conjugale[10]; l’important est ici de bien repérer les points sur lesquels l’accord est essentiel pour qu’existe une vraie communion de charité – à savoir les points de foi – et ceux sur lesquels il peut y avoir une légitime liberté d’avis.
La difficulté, c’est que la « communion », souvent invoquée, est malheureusement fort peu expliquée, et l’on se contente parfois d’une approche approximative et floue de cette notion[11] ; de là proviennent, à notre avis, beaucoup de malentendus concernant l’état – ou non – de communion des « communautés traditionnelles ». […]