Avec l'attentat d'hier, la France découvre qu'elle est en guerre, depuis pas mal de temps déjà, une guerre dont les politiques refusent la réalité et le nom, mais qui se rappelle soudain à notre bon souvenir de la façon la plus brutale :
"Les terroristes qui ont mitraillé la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo ont sans doute réussi leur coup en « professionnels » pour provoquer l’effroi, mais ils ont aussi suscité un rare moment d’unité nationale, fait d’émotion collective et de détermination. Cet attentat est perçu pour ce qu’il est, un acte de guerre. Guerre à la France, à la République, à la liberté d’opinion, à la démocratie.
La France, au nombre des cibles prioritaires
Cette guerre paraît en surprendre beaucoup. Elle a pourtant été déclarée depuis longtemps à l’ensemble des États démocratiques – et même à certains qui le sont moins ou pas du tout, tels la Syrie et, dernièrement, le Pakistan où le terrorisme islamique s’exerce de toutes les façons.
Quant à la France, elle a été explicitement désignée par l’autoproclamé État islamique, alias Daech, comme une cible privilégiée contre laquelle tout était permis, en représailles à ses interventions contre les islamistes au Mali (Al-Qaeda au Maghreb islamique) , au Nigeria (Boko Haram), et contre le prétendu État islamique en Irak et en Syrie. Fin novembre, une série de vidéos montraient de jeunes Français djihadistes en Syrie qui exhortaient leurs compatriotes à les rejoindre ou, à défaut, à « tuer des mécréants » en France, de toutes les manières possibles. Appels suivis quelques semaines plus tard par l’attentat contre le commissariat de Joué-lès-Tours et peut-être par les voitures folles lancées contre la foule à Dijon et à Nantes. Et aujourd’hui, par ce bain de sang à Paris qui renoue avec les attentats de grande ampleur d’il y a 20 ans (huit morts entre juillet et octobre 1995).Refuser l’amalgame n’interdit pas la réflexion
Les musulmans de France sont des victimes collatérales de ces attentats. Ils redoutent, bien sûr, que l'on pratique l’amalgame entre eux et les terroristes, entre l’islamisme et la religion musulmane. En multipliant les actes les plus odieux, ici comme en Syrie ou en Irak, les terroristes cherchent évidemment à creuser un fossé entre la minorité musulmane et le reste de la population française. Du coup, la consigne revient en boucle, lancinante, depuis le carnage commis ce matin à Charlie Hebdo : pas d’amalgame ! Mais le soin avec lequel on doit éviter ce piège pour préserver « la fraternité fragilisée », comme nous y invite l’épiscopat (ici), ne doit pas nous interdire la réflexion.
Ce n’est tout de même pas un hasard si c’est au nom de l’islam que sont perpétrés tant d’attentats dans le monde, mais aussi que sont prononcés des jugements iniques (Asia Bibi !) et des exécutions barbares dans des pays supposés incarner la « pureté » islamique, du Pakistan à la Syrie, du Nigéria à l’Arabie saoudite. Pas un hasard non plus si les femmes et les minorités religieuses paient au prix fort le totalitarisme islamique partout où il est dominant.
Avec la grande majorité des musulmans pacifiques et lucides qui, tel Dalil Boubakeur dans une remarquable interview à Famille Chrétienne, déplorent « ce mal de l’islamisme qui ronge la France », il faut oser poursuivre la réflexion sur l’islam, sa nature et la crise qu’il traverse."
Cet article amène quelques réflexions :
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Le "pas d'amalgame" devient la bouée de sauvetage à laquelle s'accroche désespérément un gouvernement impuissant : refuser de nommer l'ennemi, c'est déjà se soumettre à lui. Il semble qu'il soit plus facile de dénoncer le "mal de l'islamisme" que de dire que l'islamisme plonge ses racines dans l'islam.
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Prétendre lutter contre "l'islamisme" et construire des mosquées tous les jours sur notre sol paraît de plus en plus contradictoire. Il est temps de cesser de donner dans l'angélisme béat : aujourd'hui, nos politiques refusent l'idée même de guerre, démantelant nos forces armées et ligotant par avance l'esprit des Français par des lois "antiracistes" et la religion du "padamalgam".
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Les rassemblements pacifiques d'hier au nom de "Je suis Charlie" sont tout ce que l'on s'autorise dans notre démocratie émasculée, et c'est peu, face à la machine de guerre islamique. L'émotion collective et les "marches blanches" sont symptomatiques d'une société qui subit, et subira le pire parce qu'elle y est mentalement prête.
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La société française qui s'émeut et "se dit Charlie", guidée par un sentiment de solidarité nationale en faveur d'un journal somme toute accoutumé des exhibitions blasphématoires, se serait elle émue de la même manière si c'était un journal et des journalistes catholiques qui avaient été visés ?
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L'heure de la "réflexion sur l'islam" est passée sans qu'aucune conclusion satisfaisante soit donnée. Aujourd'hui l'ennemi passe à l'attaque : allons-nous nous défendre ou allons-nous continuer à "réfléchir sur l'islam" ?
Bernard Mitjavile
Je me permets de vous signaler la rubrique de ce matin d’Eric Zemmour qui résume bien la situation, mieux en tout cas que toutes les déclarations de politiques en dehors de Robert Ménard. [Merci ! MB]
Jerzy
Prenons une image pour faire comprendre autour de nous le problème (image qui vaut d’ailleurs aussi bien pour ceux qui ne parlent que de préservatif comme arme contre le SIDA, ou de salle de shoot et légalisation du cannabis face aux drogues dures)…
Avec les meilleurs intentions du monde, on peut avancer que boire de la bière est moins dangereux que de la Vodka. Ce n’est pas le même degré d’alcool, et d’ailleurs il est bien marqué qu’il faut savoir “consommer avec modération”.
Mais si je favorise l’installation de pompes à bière gratuites dans les cantines au nom de la lutte contre l’alcoolisme, ma politique est irresponsable et suicidaire !
Si je lève l’interdiction de vente d’alcool sur l’autoroute, sous prétexte de non-discrimination (“toutes les boissons se valent” !), je suis comme le pompier pyromane.
Sincère peut-être, mais gravement dans l’erreur… et d’autant plus dangereux, voir criminel, que je suis à un poste de responsabilité !
Anne
A remarquer que Manuel Valls, surnommé le gazeur d’enfants, car il ne tolérait pas qu’ils manifestent pour qu’un petit naisse avec un père et une mère, défend tout à coup la liberté de pensée :
https://twitter.com/gouvernementFR/status/553103439547629568/photo/1
Philomène
Avec Mme Taubira à la Justice et Mr Cazeneuve à l’Intérieur, il serait étonnant qu’on se défende beaucoup.
Quand les Français en auront assez, ils s’armeront, hélas, pour se défendre eux-mêmes, et ils seront taxés d'”islamophobes d’extrême-droite”.
Hier soir, dans l’émission C dans l’air, Mohamed Sifaoui a ainsi expliqué que l’islamisme se nourrissait de l’islamophobie et réciproquement, sans établir la distinction entre les agresseurs et les agressés.
C’est le nouveau sophisme de la bien-pensance, face aux attaques djihadistes en France. [C’est exactement ça, car nous sommes à l’ère du triomphe du sophisme sur la vérité. Je crains cependant que pour s’armer et se défendre, il faille le vouloir, et que la volonté soit précisément ce qui manque… J’espère que je me trompe. MB]
anonyme
L’ opération ” je suis Charlie ” est une opération de récupération politique par la gauche, par ceux- là même qui sont à l’ origine de la faillite économique et financière de la France, de sa tiers-mondisation environnementale et sécuritaire, de la suppression de la liberté d’expression.
DTK33
Bonjour,
Enfin un article qui soulève les questions de fond. Va-on oui ou non avoir le courage de nommer nos agresseurs? Va-on cesser d’agiter le “pas d’amalgame” pour brider la parole?
Il y a longtemps que la guerre est déclarée, nombreux sont les exemples de faits de cette guerre. Hier comme aujourd’hui.hui encore un exemple criant de cette guerre….même avec ça, une impression écœurante d’un courage fuyons et masquons les conscience. Pathétique.
Tom
Ce qu’en pense Thierry Meyssan : « Les commanditaires de cet attentat savaient qu’il provoquerait une fracture entre les Français musulmans et les Français non-musulmans… Plutôt que de considérer cet attentat extrêmement meurtrier comme une vengeance islamiste contre le journal qui publia les caricatures de Mahomet et multiplia les « unes » anti-musulmanes, il serait plus logique d’envisager qu’il soit le premier épisode d’un processus visant à créer une situation de guerre civile. L’idéologie et la stratégie des Frères musulmans, d’Al-Qaïda et de Daesh ne préconise pas de créer de guerre civile en « Occident », mais au contraire de la créer en « Orient » et de séparer hermétiquement les deux mondes. Jamais Saïd Qotb, ni aucun de ses successeurs, n’ont appelé à provoquer d’affrontement entre les musulmans et les non-musulmans chez ces derniers. Au contraire, la stratégie du « choc des civilisations » a été formulée par Bernard Lewis pour le Conseil de sécurité nationale états-unien, puis vulgarisée par Samuel Huntington non plus comme une stratégie de conquête, mais comme une situation prévisible. Elle visait à persuader les populations membres de l’Otan d’un affrontement inévitable qui prit préventivement la forme de la « guerre au terrorisme ». Ce n’est pas au Caire, à Riyad ou à Kaboul que l’on prône le « choc des civilisations », mais à Washington et à Tel-Aviv. » Evidemment, les commanditaires de l’attentat contre Charlie Hebdo n’ont pas cherché à satisfaire des jihadistes ou des talibans, mais des néo-conservateurs sionistes. « Depuis le démembrement de la Yougoslavie, l’état-major états-unien a expérimenté et mis en pratique dans de très nombreux pays sa stratégie des « combats de chiens ». Elle consiste à tuer des membres de la communauté majoritaire, puis des membres des minorités en renvoyant les responsabilités dos-à-dos jusqu’à ce que chacun soit convaincu d’être en danger de mort. C’est de cette manière que Washington a provoqué la guerre civile aussi bien en Yougoslavie que dernièrement en Ukraine. Les Français seraient bien avisés de se souvenir également que ce ne sont pas eux qui ont pris l’initiative de la lutte contre les jihadistes revenant de Syrie et d’Irak. À ce jour d’ailleurs, aucun d’entre eux n’a commis le moindre attentat en France, le cas de Mehdi Nemmouche n’étant pas celui d’un terroriste solitaire, mais d’un agent chargé d’exécuter à Bruxelles deux agents du Mossad. C’est Washington qui a convoqué, le 6 février 2014, les ministres de l’Intérieur de l’Allemagne, des États-Unis, de la France (M. Valls s’est fait représenter), de l’Italie, de la Pologne et du Royaume-Uni pour faire du retour des jihadistes européens une question de Sécurité nationale. Ce n’est qu’après cette réunion que la presse française a abordé ce sujet, puis que les autorités ont commencé à réagir. John Kerry s’est exprimé pour la première fois en français pour adresser un message aux Français. Il dénonce une attaque contrer la liberté d’expression (alors que son pays n’a cessé depuis 1995 de bombarder et de détruire les télévisions qui lui faisaient ombrage en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak et en Libye) et célèbre la lutte contre l’obscurantisme. »
https://www.youtube.com/watch?v=UG2qfkMr188
Se souvenir de la réponse donnée par le rabbin Ron Chaya à un de ses étudiants : “Comment arrivera la victoire juive ?”
https://www.youtube.com/watch?v=Y7DHbydFfWk
Il faut donc s’attendre à ce que des musulmans soient aussi attaqué en France pour provoquer cette guerre civile !
Sarimares
Les pinocchios “je suis Charlie” (ce qui du reste est une hérésie pour la langue)sont ce qui reste de bobos, de soixante-huitard et de décérébrés. C’est le Munich de Daladier version I-phone 6. Notre société est effectivement totalement emasculée, paumée, nivelée, sans aucune verticalité. C’est un Boulevard pour le facisme islamique, qui prend le relai du nazisme et du communisme.
Olivier
Il faudrait que les musulmans commencent par faire leur aggiornamento, tel celui-ci:
http://pointdebasculecanada.ca/canada-salim-mansour-nous-musulmans-avons-du-travail-a-faire/
Exupéry
@ Philomène.
“Quand les Français en auront assez, ils s’armeront, hélas, pour se défendre eux-mêmes”
Mais non, c’est impossible! Depuis des années (n’est-ce pas Juppé ?!) l’UMPS a désarmé les français par une législation de plus en plus contraignante, avec comme prétexte rousseauiste, que “c’est l’arme qui fait le criminel”.
Les seules armes qui se vendent sur des marchés parallèles en France, se retrouvent – évidemment non déclarées – dans les planques des cités ! Certains s’en vantent: “Nous on a des kalach!”
Ce phénomène n’est pas nouveau, vers la fin de l’Empire Romain et sa submersion par les Barbares, le port de l’épée fut interdit aux citoyens Romains, par une loi romaine ! Surtout “pas d’incidents provocateurs”, ça pourrait mal tourner…
Ces mêmes gouvernements romains décadents payaient les barbares pour qu’ils n’attaquent pas, cela dura un certain temps… pas plus.
Toutes les civilisations lâches finissent de la même façon, dans le sang, les larmes et le ridicule!
MagikBus
En quoi est-on modéré quand on exige toujours plus de mosquées en France ? Les muzzs sont-ils modèrés quand ils imposent du hallal dans les écoles laiques republicaines ?
Tout ca n’est que mensonges pour continuer à offrir notre territoire aux envahisseurs bardés dans leur islam .
Jean-Claude
Pas d’amalgame? Tous les déséquilibrés ne sont pas musulmans, certes, mais tous les musulmans sont des fous d’ahlla!
DUPORT
Oui c’est un acte de guerre parce que c’est une garnison qui a été attaquée !
La presse aux ordres menteuse arrogante et manipulatrice est le bras armé du pouvoir.
Les journaleux en sont les soldats volontaires et engagés…
Elle sera forcément en première ligne lors de toute insurrection et ce n’est pas un hasard si les islamistes s’en prennent à elle.
Aujourd’hui ils payent au prix fort leur arrogance, demain ils payeront certainement de la même façon leurs désinformations et leurs manipulations…
lève-toi
Olivier
Il vaut mieux la solution drastique : DEHORS !