Liberté Politique est un des premiers blogs à publier une analyse complète de l'encyclique sortie aujourd'hui. Elle est due à Stanislas de Larminat, auteur de "L'écologie chrétienne n'est pas ce que vous croyez" (Salvator- 2014).
Alors que tous les commentateurs ne parlent que de la reconnaissance par le pape François de la cause humaine du réchauffement climatique, l'analyse reprend les paragraphes 60 et 61 dans lesquels, le pape François admet que,
"sur beaucoup de questions concrètes, en principe, l’Église n’a pas de raison de proposer une parole définitive et elle comprend qu’elle doit écouter puis promouvoir le débat honnête entre scientifiques, en respectant la diversité d’opinions" (61).
L’encyclique appelle donc au dialogue entre les diverses visions :
"Cela donnerait lieu à divers apports qui pourraient entrer dans un dialogue en vue de réponses intégrales". (§ 60)
Trois points doctrinaux méritent, selon cet article, d’être mis en exergue dans cette encyclique.
Le premier tourne autour de l’anthropocentrisme chrétien. Le pape démontre que l’Église en est souvent accusée à tort.
Par ailleurs, le pape François en répétant que « tout est lié » montre son attachement à une anthropologie de la relation. Il y a là une approche qui n’est pas nouvelle pour l’Église mais qui montre l’importance que le Pape y attache.
Enfin, le Pape met tout dans la perspective d’une vision eschatologique de toute la création.