Brice Hortefeux fustige ceux qui, dans sa famille politique, se rapprochent du président de la République :
"[…] Seulement trois membres LR sont entrés au gouvernement. En rejoignant En Marche ! ils se sont placés en marge. Leur choix est peut-être hélas politiquement compréhensible mais moralement répréhensible.
En même temps, beaucoup disent, à l'image de Jean-Pierre Raffarin, qu'ils voteront la confiance au Premier ministre…
Annoncer aujourd'hui un vote de confiance sans connaître le contenu du texte, c'est signer un chèque en blanc. Nous proposons une position simple : nous avons nos projets et défendons nos valeurs. Quand il y aura des initiatives bonnes, nous les soutiendrons et quand elles ne le seront pas, nous les dénoncerons.
Certains, autoproclamés les Constructifs, veulent prendre la main sur le groupe à l'Assemblée. Ou, à défaut, en créer un autre…
Ce ne serait pas constructif mais destructif pour notre famille politique. Je ne soutiens pas ce jeu dangereux incarné par une poignée d'élus LR qui ne viennent même plus siéger dans nos instances de débat. Ils vont à l'encontre de la nécessaire unité des Républicains.
Votre parti va-t-il se remettre de cet échec annoncé ?
Le temps de la reconstruction viendra, comme avait su le faire Nicolas Sarkozy, qui est tout de même le dernier à avoir fait gagner nos idées. Nous devrons reconstruire une droite forte avec un Etat respecté, populaire, c'est-à-dire courageux sur la justice, la sécurité et l'immigration, et sociale avec les classes moyennes qui sont au coeur de notre engagement.
Qui pourrait incarner ce combat ? Le nom de Laurent Wauquiez est souvent avancé…
Le temps des personnes n'est pas venu. Mais je revendique mon amitié pour Laurent Wauquiez qui, par ailleurs et sans compromission, a obtenu au premier tour de cette élection 40 % (NDLR : il est suppléant d'Isabelle Valentin en Haute-Loire), soit le meilleur score des Républicains."