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Immigration

L’autre débat interdit

De Maxime Tandonnet sur son blog :

"Au cours du long débat des primaires socialistes, jeudi soir, il ne me semble pas avoir entendu l’un des six candidats évoquer, même de manière allusive, un sujet qui préoccupe de nombreux Français, y compris dans leur électorat: l’immigration. Pourtant, les socialistes français n’ont pas toujours fermé les yeux sur cette question. Il fut même un temps où certains d’entre eux ne mâchaient pas leurs mots. Jacques Attali, dans Verbatim, tome I page 217 rend compte d’une discussion en Conseil des ministres le 28 avril 1982. Je cite ci-dessous le passage du livre de Jacques Attali.

« Gaston Defferre (ministre de l’Intérieur) : Ils apportent la délinquance, et la population va réagir, le racisme va se développer ; il faut expulser les clandestins. Charles Hernu (Ministre de la Défense) : Chez moi, il y a des gens qui s’armentAlain Savary abonde dans leur sens : L’école ne peut rester comme ça, ouverte à tous les vents. […] Robert Badinter accepte l’idée d’un renvoi massif des immigrés en situation illégale et la création de parcs administratifs de transit. François Mitterrand est choqué : parcs administratifs ? Pas question ! Il faut intégrer les étrangers en situation régulière et être implacable avec ceux qui essaient d’entrer illégalement. Il faut certes expulser beaucoup plus les illégaux, mais pas de force. » (Fin de citation)

Intéressant n’est-ce pas ? Ils étaient divisés mais au moins, débattaient sans état d’âme. Par la suite, dans les années 1980 et 1990, une sorte de chape de pudibonderie est tombée sur le sujet, désormais le plus souvent ignoré par la classe dirigeante, diabolisé, refoulé aux extrêmes. Or, cette question est vitale pour l’avenir d’une nation. Je n’ai jamais compris, ni comment, ni pourquoi, la question du contrôle, de la limitation de l’immigration avait été maudite, érigée en tabou, en interdit, délaissée aux seuls provocateurs ; et au contraire, la reconnaissance des bienfaits sans nuance de l’immigration, hissée au rang de dogme idéologique digne d’une société totalitaire.

Quand on fait venir, quand ou laisse entrer à l’aveuglette des migrants sans que leur soient assurés un travail honnête, légal, des conditions de logement décentes, des infrastructures scolaires, sanitaires, sociales adaptées à leurs familles et à leurs enfants, sans qu’eux-mêmes ne disposent des bases linguistiques, culturelles, coutumières, nécessaires à leur adaptation à un nouvel environnement, on répand les germes d’une déstabilisation profonde de la société d’accueil."

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4 commentaires

  1. Lisez aussi le “C’était De Gaulle” d’Alain Peyrefitte et vous serez tout autant surpris des propos du Général vis-à-vis des immigrès originaires d’Afrique du Nord. C’est encore d’actualité. Aujourd’hui, ces conseils des ministres avec leurs propos “racistes” relèveraient de la 17ème correctionnelle et le Général de Gaulle se verrait condamner à de la prison ferme et à des dommages et intérêts.
    Autres temps, autres moeurs ! dirait-on à l’époque romaine…
    Dans les années 1960, on avait la liberté de dire ce qu’on voulait et c’était autre chose qu’aujourd’hui.
    La liberté d’expression a été abolie en France, en 1990 sous Mitterrand… Qui s’en souvient encore ?

  2. Sauf que le patronat se sert d’étranger pour faire la besogne, car facile à exploiter.
    C’est pourquoi il faut réguler l’immigration et faire une politique de natalité…
    Au lieu de ça, on doit se repentir et subir l’immigration massive au nom de l’antiracisme…

  3. La difficulté quand on discute avec des partisans du sans-frontièrisme, c’est qu’ils vous expliquent que de toute manière les frontières n’empêcheront jamais aux gens qui veulent émigrer de quitter leur misère.
    Ils seront toujours prêts à risquer leur vie pour un El Dorado utopique.
    Alors que dire ?
    Et surtout que faire ?
    Pour éviter que les principales victimes des pressions migratoires, c’est-à-dire les migrants eux-mêmes, puissent vivre plus dignement chez eux sans être tentés de partir ?
    Le problème n’est pas simple hélas.

  4. dites moi qui dans les années 30, qui a renvoyé les polonais parcequ’ils ne s’integraient pas, et qu’ils votaient trop a droite ?
    Expulsion de mineurs polonais travaillant dans les mines de l’Escarpelle suite à une grève en 1934
    Plus de 300 000 polonais sont arrivés dans le Nord de la France entre 1921 et 1938,
    La loi du 10 août 1932, prévoyant la possibilité de fixer les quotas d’étrangers dans certaines branches professionnelles, à la demande des organisations syndicales et patronales,
    En outre, l’administration qui avait mis en place des cartes de séjour pour les travailleurs étrangers décide de ne plus en accorder : c’est un coup d’arrêt déterminé, qu’accompagnent des mesures d’expulsions,
    en 15 ans 300 000 polonais, on a dit qu’ils ne s’integrais pas du tout,
    aujourd’hui en france 300 000 arrivent du nord de l’afrique, tous les ans.

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