D'Aymeric Pourbaix dans Famille chrétienne :
"Si la littérature est le reflet d’une époque, alors il y a de quoi craindre pour la nôtre… Le
prix Goncourt attribué à Jérôme Ferrari nous décrit par le menu les
vertiges – à ne pas mettre entre toutes les mains – de la fin d’un
monde, le nôtre, d’une civilisation occidentale qui s’abîme dans la
folie et la luxure. Mais on peut butiner même sur des fleurs vénéneuses. La vertu de ce Sermon sur la chute de Rome est ainsi de faire sortir de l’oubli les homélies éclairantes de saint Augustin prononcées au début du Ve siècle lors de la chute de l’Empire romain sous les coups des Barbares. La réponse de l’évêque d’Hippone aux angoisses de ses ouailles est la suivante :
si leur monde s’écroule, cela ne concerne finalement que le « vieil
homme » en lui, qui n’a pas les promesses de l’éternité – et cela même
s’il s’agit de la splendeur de Rome. Après tout, l’homme n’est ici-bas
qu’en pèlerinage, en route vers la Cité de Dieu.Il faut donc remercier la littérature de nous offrir ce rappel, car son actualité est indéniable. Benoît XVI a évoqué récemment le
« désert spirituel » que l’Occident traverse. Le constat est aussi fait
d’un retour au paganisme des premiers siècles, illustré par la
résurgence de prophéties annonçant la fin du monde pour décembre
prochain. Sans aller jusque-là, qui de nous ne trouve des motifs
d’inquiétude dans les défis à venir – religieux, économique, sociaux,
communautaires ? Il est devenu commun de dire que l’homme d’aujourd’hui
ne sait plus comment donner un sens à son existence, dans son couple, sa
famille, son travail…Dans des périodes troublées, quel réconfort d’entendre que ces réalités terrestres ne sont pas le tout de notre vie, qu’elles
sont transitoires. Sans pour autant nous amener à une fuite hors du
monde. Dix-huit siècles après Augustin, Benoît XVI vient d’expliquer, le 1er novembre, que la perspective du Ciel permet aux chrétiens d’agir dans le monde d’une manière juste et efficace : «
Seule la foi dans la vie éternelle nous fait véritablement aimer
l’Histoire et le présent, mais sans attaches, dans la liberté du pèlerin
qui aime la Terre car son cœur est au Ciel ».Concrètement, il y a là un vrai combat spirituel pour les chrétiens de notre temps : conserver un regard de foi dans les difficultés. C’est ce qu’a utilement relevé le colloque sur l’Année de la foi
à Lourdes, donnant ainsi le la à tous les pèlerinages dans ce poumon
spirituel de la France. L’avenir n’est pas écrit, tant que nous aurons
le regard fixé sur l’éternité."
azerty
L’avenir est écrit dans la science divine.
Dieu connaît tous les futurs, y compris les futurs contingents.
HA
Trois lectures salvatrices :
– Le Combat Spirituel, par Laurent Scupoli
– Sous le regard de Dieu, par Dom Godefroy Belorgey
– Le Saint Abandon, par Dom Vital Lehodey
Gisèle
Marcher sur les pas de Jésus avec un coeur pur et une foi inébranlable vers la Nouvelle Jérusalem .
Moh-Christophe
Saint “Augustin”, dont le nom retenu par l’histoire est en lien avec (T)AGAST où il est né (Souk-Ahras aujourd’hui), est séparé de nous par 16 siècles (mort en 430), et non par 18 siècles comme indiqué dans l’article.
Cela étant l’actualité de sa pensée sera toujours aussi surprenante jusqu’à…ce que ses restes, qui sont à Pavie, en Italie, retrouvent la terre dont il a été l’évêque le plus illustre, l’Algérie. Car l’Algérie est en train de renouer avec le christianisme tandis qu’il est répudié par une majorité de Français.
Question: pourquoi, alors qu’il est mort à Annaba, ex-Hippone, ses restes sont à Pavie?
Exupéry
@ Azerty
Oui, Dieu connait tout le futur, mais cette pré-vision n’est pas pas une fatalité qui nous contraindrait. Dieu sait ce que l’humanité, et chacun d’entre nous, choisira selon ses aspirations et son degré de liberté. Dieu connaît l’issue de notre liberté, il ne la contraint pas (sauf pour le meilleur,( cf St Paul sur le Chemin de Damas)