Dans l'Action Française 2000, François Marcilhac analyse le projet de Marine Le Pen. Extraits :
"Dommage également que, sur le plan social, le projet ne prévoit pas l'abrogation de la loi libéralisant le travail le dimanche : c'eût été un signal fort, lancé notamment en direction du petit commerce, par ailleurs privilégié contre la grande distribution…, et de la famille, sur laquelle le projet est bien timide, même s'il garantit l'essentiel en refusant le "mariage" et l'adoption homosexuels. On attend mieux aussi sur l'avortement : sans être bouleversé (on sait que Marine Le Pen s'y refuse non sans arguments), le cadre législatif actuel pourrait être amélioré en vue de permettre une meilleure promotion de la vie.
Nous ne pouvons évidemment évoquer l'intégralité du programme dans le cadre restreint de cet article. Nous dirons toutefois notre déception s'agissant de l'école, survolée plus que traitée. La nostalgie des "hussards noirs" de la République est insuffisante à surmonter les défis posés en termes d'acquisition des fondamentaux, de culture générale et d'orientation au lycée, lequel est le grand absent du projet. Et pourquoi étaler sur cinq ans la suppression du collège de l'échec ?
On attend toujours le Front national sur la sécurité et l'immigration. S'agissant de la première, pourquoi en remettre une couche sur la constitution de nouveaux jurys d'assises pour la libération conditionnelle des condamnés les plus lourds, alors même que la loi démagogique sur les jurés populaires en correctionnelle n'est pas remise en cause ? […] On est par ailleurs étonné de l'absence de toute mesure visant à supprimer la nationalité des criminels naturalisés récents. En cas de besoin, le conflit avec le Conseil constitutionnel ne doit pas être évité. Ce serait alors au peuple de décider."