Le Télégramme du jour consacre sa Une et deux pages à l’avortement en Bretagne. Extraits :
[…] Kris, déjà mère de deux enfants nés par PMA […] est contrainte d’avorter. « Cette grossesse n’était pas compatible avec mon état de santé », explique-t-elle. En janvier 2012, avec son mari, ils font donc ce choix. « Ce fut un déchirement, étant donné que ces deux enfants – c’étaient des jumeaux – sont arrivés sans traitement ». Et l’IVG en elle-même s’avère laborieuse : « J’ai pris des cachets mais ça n’a pas fonctionné. Du coup, 15 jours plus tard, j’ai dû subir un curetage ». Un épisode douloureux qui sera à l’origine d’une « dépression ». « Et, tous les ans, en juillet, j’y pense à mes bébés : ils devraient avoir 12 ans… », confie-t-elle.
Marion décrit aussi « le plus grand traumatisme de (s)a vie ». En 2022, elle découvre qu’elle est enceinte. « Ce n’était pas prévu », précise-telle. « Nous avions déjà deux enfants de cinq et sept ans. Mon mari ne voulait pas de cette troisième grossesse. J’ai respecté son choix ». D’où cet avortement au cours duquel elle a « eu l’impression de tuer (s)on bébé ». Pour autant, elle ne regrette pas cette décision : « À quatre, on a un bel équilibre familial ». Et, en 2023, son mari a subi une vasectomie « pour que je ne sois plus obligée de porter seule le poids et les conséquences d’une contraception hasardeuse ». « C’est très difficile à oublier »
Situation quasi similaire pour Angelina, dont l’ex-conjoint ne voulait « pas d’autres enfants ». « Cette étape, je l’ai passée seule. C’est très difficile à oublier », fait-elle valoir. Marie s’est également sentie démunie face à la « pression » de sa famille et du père de son enfant. Une IVG qu’elle a mis « vingt ans à digérer ».
Pour Nouh, « ça a été compliqué de se lancer ». Mais, sept ans après avoir avorté, elle en est convaincue, c’était « la bonne décision ». […]