Approuvée le 8 mars par le Parlement la loi qui autorise l’avortement jusqu’à la dixième semaine a été mise en application hier. Une proportion importante de professionnels de la santé se sont cependant déclarés objecteurs de conscience au point qu’au moins 7 des 46 hôpitaux publics ne pourront pas assurer ces crimes.
Dans le seul hôpital public du district d’Evora (sud-est du pays), l’ensemble des dix obstétriciens-gynécologues ont réclamé ce statut. Sur les neuf îles de l’archipel des Açores, un seul des trois établissement publics de santé est en mesure de réaliser des avortements, tandis que sur l’île de Madère, le gouvernement de la région autonome a décidé de suspendre l’application de la loi en attendant son examen par le Tribunal constitutionnel.
L’Ordre des médecins considère la pratique de l’avortement comme "une faute déontologique grave" – à l’instar de l’euthanasie – , sauf en cas de risque pour la vie de la mère.