Le secrétaire général de la conférence épiscopale Juan Antonio
Martinez Camino, a déclaré lors d'une conférence de presse que
l'avortement était un "péché gravissime" et qu'il "ne comprenait pas
comment le fait de supprimer la vie d'un être humain innocent (…) ne
soit pas aussi un délit".
L’avortement est un délit
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10 commentaires
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Dominique
C’est plus qu’un délit, c’est un crime !
Eric
Il a raison sur le fond bien sûr.
Mais pour présenter nos vues il faut travailler la forme. Car des dizaines de millions de femmes ont avorté, alors leur dire de but en blanc qu’elles sont coupables, c’est prendre le risque de s’en mettre beaucoup à dos.
Agir et parler oui, mais bien réfléchir pour trouver la bonne manière.
Roland Quencez
Le problème est mal posé. Dans l’esprit des législateurs pro-avortement, l’embryon qu’il est permis de tuer n’est pas un être humain. Il faut donc leur prouver le contraire. Mais comment définir ce qu’est un homme d’une manière scientifique ? Un homme ne peut pas être simplement un “fils d’homme”, si le premier homme est fils d’un animal ! Il faut trouver une définition de l’homme qui soit scientifique et qui soit applicable à l’embryon humain dès sa conception. Si cette tâche n’est pas accomplie, le combat pro-vie est sans espoir. A moins, bien sûr, que le catholicisme ne redevienne religion d’état et que la Science ne soit de nouveau soumise à la Théologie.
9thermidor
pourquoi un évêque ne dit-il pas qu’un meutre est un péché mortel ?
que celui qui le commet et meurt sans absolution de ce péché va en enfer ?
ce mot semble interdit d’usage depuis 40 ans.
y a-t-il une explication?
on tait ces vérités de foi , conséquence d’un aplatissement devant le “monde”
comme il n’y a plus de ciel ni d’ enfer , tout est permis , rien n’a de conséquence.
c’est tout le contraire du catéchisme:
il y a des élus qui se sauvent grâce au Christ
il y a des pécheurs qui se damnent éternellement
Olivier M
je dirais “même pas” un délit…mais un crime, au sens légal du terme.
car si brûler un feu rouge est un délit passible de correctionnelle, tuer un enfant est un crime, passible des assises.
…sauf quand il s’agit d’un enfant à naître. Là, le législateur considère que l’enfant, dont le coeur bat et qui respire, n’est pas une personne.
La solution passe par le statut de l’embryon. A imposer de toutes nos forces car rien, absolument rien, n’est pire devant Dieu que de tuer un enfant à naître.
Matthieu
Il voulait sans doute dire un “crime”…
Marie la Bretonne
Attention, le terme espagnol “delito” paraît avoir un sens beaucoup plus fort que le terme français “délit”. Voici ce que j’ai trouvé sur Lexilogos / Wordreference.com :
“Delito :
(poco grave = peu grave) délit ;
(muy grave = très grave) crime.”
Sinon, pour répondre à Roland Quencez qui pose cette question : ” Mais comment définir ce qu’est un homme d’une manière scientifique ? “, ne peut-on pas répondre ceci :
Ce qui caractérise scientifiquement l’être humain, c’est le code génétique marqué “humain”… code génétique qui se trouve dans la toute première cellule après la conception. Ce code génétique détermine “l’espèce” (un embryon humain devient un homme, et non pas un chat, un chameau ou une chauve-souris) ; il détermine le sexe (masculin ou féminin) ; il détermine toute les caractéristiques de la personne (couleur des cheveux, de la peau, taille, morphologie, etc…).
En conséquence de quoi, on peut dire que, dès la conception, l’embryon renferme déjà ce qu’il va devenir après la naissance et après l’enfance.
Sinon, pour nous chrétiens, il n’y a pas seulement la matière, mais aussi l’âme que Dieu donne dès le premier instant. Je ne me rappelle pas sans émotion ce passage du Nouveau Testament, dans lequel l’Evangéliste rapporte que, dès que Marie entra dans la maison d’Elisabeth, cette dernière ainsi que son fils Jean, qui en était à son 6ème mois de vie utérine, furent sanctifiés. Or, l’Annonciation venait d’avoir lieu, le Saint-Esprit venait de couvrir la Sainte Vierge de son ombre et le Fils de Dieu venait à peine d’être conçu lorsque Marie entreprit en hâte son voyage pour apporter son aide à sa cousine… C’est donc que dans le Tout-Petit Jésus, encore au premier stade de sa vie humaine utérine, l’âme était déjà présente…
jeffmoveone
Si on se référe à ce que disait Tertullien(il me semble) tout ce qui sort de la femme est humain.Or il n’y à pas à mon sens de notion de temps ni d’espace.Si l’embryon sort du ventre de sa mere on considere qu’il prent le statut d’humain.De la il devient sacré.
Roland Quencez
Le code génétique, à supposer qu’il n’ait aucune forme transitoire ou hybride (ce qui n’a peut-être plus d’intérêt en pensant aux origines de l’homme, mais en aura fatalement avec les futures manipulations génétiques), ne détermine que la constitution physique des être vivants. Or ce n’est pas pas envers des être dotés de la même constitution physique que nous avons des devoirs, car si c’était le cas, rien n’empêcherait de réduire ou d’étendre le cercle de notre solidarité, en prenant pour norme ou étalon un être vivant avec plus ou moins de traits génétiques indispensables. D’ailleurs, n’est-ce pas ce qui se passe, de facto, dans des formes de religiosité où tel ou tel animal est traité avec autant de soin qu’un être humain ? Ou, au contraire, dans telle ou telle forme de racisme, où seuls les humains avec certaines caractéristiques ethniques ont droit au respect ? Et maintenant, quid des créatures extra-terrestres, qui, si elles existent, n’ont probablement aucune similitude génétique avec les habitants de la Terre ? Quels devoirs moraux aurions-nous envers des extra-terrestres qui, par leur technologie, prouveraient avoir autant ou plus d’intelligence que nous ?
CARON
Dans le concile Vatican II, il est expressement dit que “l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables”.
Donc beaucoup plus qu’un délit ( gaudium et spes”, 51, § 3)