Décriminalisée dans tous les États d’Australie depuis 2019, l’avortement revient dans le débat politique.
Pendant la campagne électorale pour élire le parlement de l’État du Queensland (Nord-Est), 5 millions d’habitants, Robbie Katter, chef du parti populiste qui porte son propre nom, a promis de déposer une loi pour revenir sur le droit à l’avortement s’il obtient des sièges.
Le parti Libéral-National (conservateur, LNP) – grand favori pour remporter la majorité des sièges et détrôner les travaillistes – refuse, lui, de clarifier sa position en cas de vote. Son chef, David Crisafulli, ne contredit pas quand on lui demande s’il laisserait ses députés voter « en conscience », sans position officielle du parti sur le sujet. Ce qui permettrait d’avoir une majorité pour remettre en question la loi de 2018 décriminalisant l’avortement dans cet État.
La semaine passée, c’est dans l’État d’Australie du Sud (1,8 million d’habitants) qu’a été rejeté, de justesse, un projet de loi visant à supprimer toute possibilité d’avortement après 28 semaines de grossesse, même en cas de danger pour la vie de la mère.
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Les décideurs politiques occidentaux vont-ils un jour comprendre qu’ils auront à rendre des comptes ? Et que cela ne se fera pas devant le suffrage électoral ?