Le chef de l’Eglise (anglicane) d’Angleterre a joint sa voix (ici, v.o.) à celle du primat catholique pour demander une atténuation de la loi sur l’avortement.
Mais The Economist (ici, v.o., payant) ne pense pas que l’avortement deviendra un sujet de débat majeur, du fait du peu de pratique religieuse :
En Grande-Bretagne, la religion n’est une préoccupation que pour une minorité, et une minorité qui recrute surtout dans la bourgeoisie. Et les sondages indiquent que les électeurs de la bourgeoisie sont en général les moins hostiles à l’avortement. (…) Seulement 35% des électeurs catholiques, lors de la dernière élection, ont déclaré que l’avortement était un mal dans presque toutes les circonstances (…). Et parmi les électeurs musulmans, l’avortement n’est "pas une priorité" pour le Conseil Musulman de Grande-Bretagne.
La prise de position claire du primat catholique aura toutefois permis, quoiqu’en dise The Economist, de rouvrir le débat. De quoi encourager ses homologues dans d’autres pays ?
Erratum mercredi 7H50 : le "chef" de l’Eglise d’Angleterre dont je parle, et qui a apporté son soutien au primat catholique, est l’archevêque de Cantorbéry. Le "chef" (honorifique) de cette église est en fait la reine Elisabeth, qui n’est pas intervenue dans le débat – d’ailleurs, pourquoi pas ?