La ville de Mexico devait légaliser l’avortement demain, malgré l’opposition de l’Eglise et de la droite catholique (PAN), pour faire du Mexique le deuxième pays d’Amérique latine après Cuba. Le texte de loi, qui sera soumis au vote mardi et qui ne concerne que la capitale mexicaine, a suscité à Mexico une forte mobilisation des militants pro-vie.
La campagne anti-avortement a été intense dans un pays où les catholiques représentent 93% de la population. Des associations religieuses ont harcelé les députés de l’Assemblée de la ville de Mexico. L’évêque du Chiapas, Felipe Arizmendi, a traité les législateurs à l’origine du texte d’"hitlériens" :
"je réprouve catégoriquement l’arrêt de mort que l’ont veut légaliser dans le District fédéral".
L’Eglise veut rassembler les 36000 signatures nécessaires pour convoquer un référendum, mais la mairie de Mexico a rejeté catégoriquement l’idée d’une consultation sur l’avortement.
La loi légalisera l’avortement dans les 12 premières semaines de gestation. Jusqu’ici, l’avortement était autorisé en cas de viol, malformation du foetus ou de danger pour la santé de la mère.
M.
Au fond, il n’y aura bientôt plus que l’Afrique Noire où l’avortement ne sera pas généralisé. Et on s’étonne que les bonnes consciences au pouvoir ne prennent pas plus à coeur une si intolérable discrimination.