Selon les psychiatres, les femmes qui ont tué leur nouveau-né considèrent souvent ce dernier comme une chose. Pas comme un être vivant. Comme le montre le procès de Gabrielle Dufeil à Melun, l’infanticide n’a pas disparu en France, malgré la contraception et la légalisation de l’avortement. Les spécialistes estiment ainsi à une cinquantaine chaque année le nombre de « néo-naticides », ces meurtres commis dans les 3 jours qui suivent la naissance. La justice ne dispose, elle, d’aucune statistique depuis que le terme «infanticide» a disparu du Code pénal, pour y être remplacé par l’«homicide aggravé sur mineur de moins de quinze ans». Nous, nous savons qu’il y en a au moins 200000, officiellement.