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France : Société

L’échec de l’internat de la réussite

Bien qu’ayant brièvement mentionné ce fait –ce crime !- dans un message précédent, je crois qu’il présente un réel intérêt qui me pousse à en parler plus longuement.

En octobre 2005, Nicolas Sarkozy (en tant que président du Conseil général des Hauts-de-Seine mais aussi comme ministre de l’Intérieur) a inauguré "l’internat de la réussite" implanté à Asnières : le collège François-Truffaut (du nom de l’auteur des 400 coups…). Il s’agit d’une structure pilote lancée par Sarkozy lui-même, pour aider des adolescents de milieux défavorisés.

Or, en janvier dernier (3 mois après l’inauguration !), 5 des 8 pensionnaires (pilotes) de l’internat ont été impliqués dans un viol en réunion sur l’un de leurs camarades, dans le pavillon de l’Institut Baguer où sont hébergés provisoirement les jeunes pensionnaires. Deux des pensionnaires soupçonnés de viol ont été exclus définitivement et les trois autres, qui auraient «laissé faire», ont été renvoyés chez eux pour dix jours. Au moment des faits, les élèves, des garçons âgés de 12 à 13 ans, étaient seuls, l’assistant d’éducation qui devait assurer leur surveillance recevant la famille d’un des pensionnaires.

Pour Agnès Verduran, responsable du Snes, Syndicat national des enseignements du second degré, "les élèves ont été recrutés à la va-vite… Il fallait en plus que ce projet se fasse très rapidement pour prendre de vitesse Jean-Louis Borloo qui, dans son plan de cohésion sociale, avait lui aussi annoncé la création de tels établissements. Ce n’est qu’une opération marketing, un coup de pub pour Nicolas Sarkozy !" Le conseil général, à l’origine de la création de cet internat, tente de relativiser les faits. L’affaire dérange, l’internat devait être une vitrine. 40 000 € ont été déboursés pour assurer le gîte et le couvert aux 8 pensionnaires.

Michel Janva

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3 commentaires

  1. ca fait cher le viol…

  2. Pourquoi ne pas envoyer de nombreux mails au conseil général ?
    Les faux-culs qui peuplent ces institutions ont horreur de toute publicité donnée à leurs exactions. Ils préfèrent prodiguer eux-mêmes les louanges de leurs actions dans des plaquettes sur papier glacé diffusées à nos frais.

  3. tout ce bruit, cette fureur et ce vent médiatiques ne produiront jamais rien de bon.
    N’est-ce pas Saint François de sales qui disait : “le bien ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas de bien.”

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