Bernard Antony revient sur les mai :
"Le 13 mai 1958 fut une fantastique journée des dupes fondée sur une grande illusion. Le général De Gaulle ne partageait pas l’illusion intégrationniste de certains auteurs du complot et acteurs de son retour au pouvoir mais il dissimula sa pensée avec son « Je vous ai compris » et son « Vive l’Algérie française ».
Cela était de la rouerie machiavélique que l’on aurait pu pardonner s’il avait ensuite orienté autrement sa politique en protégeant les populations françaises ou fidèles à la France, et en préservant nos intérêts stratégiques et énergétiques.
Différentes solutions s’offraient : république associée, confédération, partition ; il choisit la pire, la plus déshonorante, celle de la valise ou du cercueil pour nos compatriotes, celle du génocide pour les harkis, celle du déshonneur le plus grand de son histoire pour l’armée française que ne rachetèrent que les soldats dits « perdus » qui furent justement les seuls à tout perdre sauf l’honneur."
Briscard
Le 13 mai 1958, âgé de 14 ans mais déjà intéressé des affaires politiques, j’avais applaudi au coup d’état de De Gaulle, n’écoutant pas ma mère qui me disait que De Gaulle n’était qu’un grand mégalomane assoiffé de pouvoir. En 1961, je comprenais la trahison et entrais en résistance.
Concernant l’Algérie et De Gaulle, il ne s’agit plus de disserter pour savoir s’il fallait ou non garder l’Algérie française, il s’agit seulement de dénoncer la duplicité du général (à titre temporaire) De Gaulle qui c’est servi de l’affaire algérienne pour reprendre le pouvoir par le putsch de 1958 en promettant de garder l’Algérie française alors que dés 1957 il savait qu’il voulait s’en débarrasser ! Il s’agit de dénoncer la trahison de la parole donnée aux pieds noirs, aux algériens, aux militaires, aux harkis, aux français métropolitains ; il s’agit de dénoncer les crimes qui furent commis suite à cette trahison (rue d’Isly ou la troupe française a tiré et tué des pieds noirs, à Oran où sur ordre, la troupe française est restée cantonnée dans ses casernes pendant que les égorgeurs du FLN accomplissaient leur besogne ignoble, les harkis désarmés sur ordre et livrés à leurs tortionnaires du FLN, enfin cet exode lamentable, non préparé, l’indignité de l’accueil en métropole….).
Et enfin, les meilleurs éléments de l’armée, les officiers pour qui honneur et devoir avaient encore une signification, les héros des guerres d’Indochine et d’Algérie, radiés au mieux, emprisonnés ou fusillés.
Je précise que je ne suis pas pied noir.
Pascal G.
Comme l’avait dit JM LP à la tribune de l’Assemblée Nationale le 28 janvier 1958 : « Si vous ne faites pas l’Algérie française, vous aurez la France algérienne. »
Corneille a écrit que :
“Monté sur le fait, on aspire à descendre”
C’est que fit l’abominable De Gaulle, qui persuada les Français par deux fois que de leur abaissement dans la complicité avec le communisme, il avait fait une grandeur.
Le pire est qu’au sein de la Droite Nationale on a vu depuis surgir des admirateurs égarés de celui qui avec Robespierre et Thiers a fait couler le plus de sang entre Français.
Tout était faux chez lui, et la Vème République gaullienne qu’on nous vante n’est qu’une longue descente aux enfers.
HB
Et pourtant ce traître prétendait être catholique et allait à la messe tous les dimanches!
Que n’aurait-il pas fait pour avoir les voix de la droite dite bien pensante !
Va bien falloir qu’un jour les catholiques comprennent qu’ils sont encore et toujours les dindons de la farce.
Ne pas vouloir le comprendre, ce n’est plus de la simple bêtise, mais de la complicité de crimes.
Une seule solution : l’abstention tout en étant inscrit sur les listes électorales.
Nos ennemis doivent connaître les pertes qu’ils subissent.
Pour ceux qui sont encore pollués par les apparences et les médias, je pense pouvoir leur conseiller de lire le livre de H.de Foucaucourt: Naissance du mythe gaulliste aux éditions de Chiré.
pique-à-sots
De Gaulle, seul général à deux étoiles ,qui ait été général de “divisions”.Son parcours atteste d’une rouerie totale ,d’une morgue sans pareille,d’une sêcheresse de coeur, servies par une intelligence tres vive mise au service d’une certaine idée de la France et aussi d’une idée certaine de sa personne !
“voyant les choses de haut ,il pensait voir au loin ” dixit Jean Anouilh . Aujourd’hui l’on nous cite ses bons mots, son style,voire sa compassion pour autrui et d’aucuns n’hesitent pas à le comparer aux plus grands: cet homme aurait été à la fois Bonaparte,Napoléon ,Hugo,Sacha Guitri,monsieur vincent etc…,ces laudateurs espèrent que le parfum des encens dont ils se servent ,retombera un peu sur eux ….les français au fond d’eux-mêmes savent de quoi il retourne !
Yves
En lisant certains commentaires je peux me poser des questions…
Si de Gaulle n’était pas un saint, il est aussi très loin d’avoir été un enfoiré. Sans lui la France n’aurait jamais eu sa place dans la communauté internationale et nous aurions des bases américaines un peu partout en France. Sans lui on aurait encore une IV° république instable et ahurissante. Sans lui nous aurions subit un gouvernement communiste au sortir de la guerre. etc.
Vous critiquez car la critique est facile après coup. Moi je m’abstiens de critiquer et j’aurais aimé voir HB Briscard & Co à la place du général au moment de la guerre d’Algèrie.
Je ferais remarquer aussi qu’il était le seul à n’avoir jamais renié sa foi catholique dans ses fonctions.
Je précise que je vote blanc car aucun parti n’arrive à avoir la doctrine sociale de l’Église, et les mœurs prônés par Elle, dans son programme politique.
In Xto
Yves
HB
à Yves,
Vous dites vous poser des questions sur certains commentaires.
Manifestement vous êtes gaulliste, et cela vous regarde.
Ceci dit vous ne répondez pas sur le fond sur le problème algérien, qui est la base de ce post.
Ce douloureux problème d’une guerre gagnée sur le terrain et ignominieusement perdue politiquement.
Responsable de la mort de milliers de Français métropolitains, algériens, et pieds noirs.
Le seul intérêt qui le motivait était le sien et non celui du Pays.
De très grande intelligence, égalant peut-être celle d’un Talleyrand, il s’en est servi de manière égoïsteet criminelle pour la seule gloire du Moi.
En 40, Réfugié en Angleterre, laissant Pétain, à qui il devait tant, se débrouiller seul, il prétend incarner la France, bien à l’abris à l’heure du tea time.
Il faudrait des livres et des livres pour faire le compte de ses infamies, ce n’est pas mon rôle, d’autres l’on fait.
En plus du livre de H de Foucaucourt, Lisez donc aussi de Henri de Kérillis : De Gaulle dictateur.
Votre gaullisme que je pense de bonne foi ne peut qu’être le résultat d’une certaine ignorance des faits réels.
Quand on est catholique, il y a des choses qu’on ne fait pas. On ne fait pas passer un soit-disant pragmatisme avant l’honneur.
L’honneur passe avant le prestige et l’intérêt personnel.
Le plus gros défaut du « général » De Gaulle, était l’Orgueil.
Vous dites qu’il n’a pas renié sa foi !
Il l’aurait fait publiquement, cela eut été mieux. Quel exemple pour des chrétiens !
Manifestement il croyait plus en De Gaulle qu’en Dieu !
Vous dites voté blanc ! Ça vous regarde, mais vous abstenir serait sans doute plus efficace.
In Xto
HB
PS J’étais un peu jeune au moment de la guerre d’Algérie, mais pour avoir eu un père emprisonné sans raison à ce moment là, comme beaucoup d’autres, pour avoir subi les perquisitions de la police gaulliste, pour avoir été ennuyé par les crapules du S.A.C. je pense et j’estime avoir le droit de juger le Responsable de cette véritable saloperie que fut le règlement de l’affaire algérienne.
Yves
@ HB,
Non je ne suis pas gaulliste pour la simple et bonne raison que je n’approuve pas toutes les actions du général. Mais je suis le dernier à lui jeter la pierre.
Si il n’était pas allé en Angleterre il n’aurait pas pu défendre la France face à l’Angleterre et aux USA. Sans compter que la résistance n’aurait jamais été coordonné comme elle l’a été. C’est très loin d’être un couard rien que pour cela.
Quand à Pétain, hero de la première guerre, il s’est baissé devant les nazis et ça je ne l’ai jamais compris. Mais là encore je ne juge pas son acte car il avait sûrement de bonnes intentions.
La guerre d’Algèrie ce n’est pas une des meilleures réussites de la république et de de Gaulle en particulier. Mais encore une fois, juger ce qu’il a fait sans tenir compte du contexte ne sert à rien.
Il ne sert à rien de houspiller le général, il a été loin d’être un dictateur comme vous l’avez suggéré et il a rendu service à la France. Certes il était égocentrique, qui ne l’est pas en politique, mais cet égocentrisme ne l’a pas amené à faire de coups d’état militaire avec instauration d’une dictature alors qu’il avait les moyens de le faire.
Et je lui serait toujours reconnaissant d’avoir écarté les communistes lors du gouvernement transitoire.
In Xto
Yves
NB : je vote blanc car je me déplace pour aller voter, je suis quand même attaché à la démocratie, même dans ses faiblesses.
Briscard
à Yves,
HB a déjà partiellement répondu ; néanmoins, je rappelle que c’est de Gaulle qui a nommé en 1945 5 ministres communistes, dont le déserteur en temps de guerre, Maurice Thorez qu’il a gracié et fait ministre d’Etat. Ceux-ci profitèrent de leur mandat pour noyauter totalement l’économie, l’instruction publique, la culture ; nous en subissons encore aujourd’hui les conséquences.
Que faire en 1962 ? Ne pas faire tirer sur la foule rue d’Isly ; ordonner à la troupe d’intervenir à Oran plutôt que laisser les Oranais seuls face aux égorgeurs du FLN ; ne pas désarmer les Harkis et permettre leur rapatriement en France.
Ceci n’étant que des mesures palliatives, une voie de solution eut été (si l’on considérait l’abandon de l’Algérie inéluctable) de prévoir une transition en douceur permettant de confier le pouvoir à un gouvernement démocrate et non aux terroristes du FLN pourtant vaincus sur le terrain.