Du père Danziec sur L’Homme nouveau à propos de la Saint-Valentin :
[…] La Saint-Valentin, loin de célébrer l’amour durable, exploite les passions humaines pour mieux en tirer profit. Et se rire d’elles ensuite.
On pourra s’étonner que les députés LFI, pourtant si prompts à accuser le grand capital, ne s’indignent pas de la marchandisation des sentiments. 50 ans après mai 68, à l’heure de tous les possibles et de toutes les permissivités, l’état de l’amour dans les sociétés occidentales laisse songeur : scandales #metoo, mouvement #nokids, prolifération des familles monoparentales, multiplication des célibataires… Le bilan de l’amour libéré est sans appel. Il est surtout déplorable.
Face à l’injonction du « jouir sans entrave », il devient urgent de rappeler la priorité « d’aimer sans limite ». Jusqu’à l’oubli de soi. Jusqu’au don de sa vie. Et parfois même son sacrifice. Telle fut la manière du Christ de nous enseigner l’amour. « Il n’y a pas plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15, 13).
La perfection des choses, des êtres comme celle des sentiments nécessite des efforts, du courage, de l’abandon. De la patience aussi. Si Rome ne s’est pas faite en un jour, l’amour ne saurait se dessiner en une nuit. Il est l’intime travail d’une vie. Et selon saint Jean de la Croix, nous serons même jugés sur lui.