Lu sur l'Opinion :
"On avait parlé d’un débat interne sur la question de savoir si le Front national participerait ou non aux manifestations contre le mariage homosexuel. Mais jamais d’un vote. Et encore moins d’une mise en minorité de Marine Le Pen. Pourtant, cette mise en minorité a eu lieu au sein du bureau politique, début janvier 2013, alors qu'une manifestation était organisée le 13. C’est Fabien Engelmann qui raconte l’histoire, page 113 de son livre « Du gauchisme au patriotisme » (Editions Riposte laïque).
Le nouveau maire de Hayange (Moselle), connu pour avoir été syndicaliste CGT avant de s’engager au Front national, écrit :
« Il s’agissait de se mettre d’accord sur le fait de participer ou non au mouvement. Autour de la table, certaines personnes souhaitaient y participer, d’autres non, nous avons donc eu recours au vote démocratique et la majorité, qui souhaitait y participer, l’a emporté. Le FN a donc pris part aux manifestations, mais pas la Présidente elle-même. »
Le bureau politique du FN est composé de 44 personnes, dont tous les leaders du parti, de Jean-Marie Le Pen à Steeve Briois en passant par Bruno Gollnisch, Louis Aliot, Florian Philippot et bien sûr Marine Le Pen elle-même. Qui avait voté pour, qui avait voté contre ? Interrogé, Fabien Engelmann n’en a pas le souvenir, ou ne veut pas l'avoir. « Il y a eu une petite minorité contre », dit-il.
Fabien Engelmann a lui-même participé à des manifestations contre la loi Taubira, de même que Marion Maréchal-Le Pen, Bruno Gollnisch, Wallerand de Saint-Just, Steeve Briois, Gilbert Collard (qui n’est pas membre du FN) et même Louis Aliot, vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen. Le FN avait également une délégation dans la manifestation du 21 avril.
A l’époque, la présidente du FN avait fait savoir (avant même ce vote, semble-t-il) qu’elle ne participerait pas aux « Manifs pour tous », comme Florian Philippot, tout en réaffirmant son hostilité au projet Taubira. Elle a eu l’occasion, depuis, de dire à plusieurs reprises que le FN abrogerait cette loi s’il arrivait au pouvoir. […]"