C'est révélateur de l’image politique qu’a l’avortement dans le monde entier, et même au Canada, un des pays où l’on trouve les législations les plus libérales au monde sur l’avortement. C’est à cause de cette image que les organisations militantes font tant d’effort pour intégrer la question de l’avortement au domaine de la santé maternelle, et pour la même raison qu’ils protestent tant parce qu’ils en sont exclus.
Le Canada n’est pas le seul pays donateur qui ait écarté l’avortement de son financement de l’aide étrangère. Les Etats-Unis le font depuis les jours de la légalisation de l’avortement par la Cour Suprême dans la décision Roe c. Wade.
« Le fait est que ce n’est pas seulement une question qui divise notre pays et les autres pays, mais c’est aussi extrêmement contesté dans les pays qui reçoivent l’argent, et dans lequel c’est souvent illégal. Il y a des organisations qui essaient clairement de faire avancer cette question, mais le gouvernement canadien ne la fait pas faire avancer. »