Dans L’Église est une servante, le cardinal Barbarin lance un appel :
"Il est trop facile, et surtout injuste de critiquer les hommes politiques avec des slogans qui sont plutôt des insultes. C’est souvent la jalousie qui s’exprime. Qu’on manifeste des exigences à l’égard de ceux qui exercent des responsabilités, c’est logique, car «à qui on aura donné beaucoup, il sera beaucoup demandé» (Lc 12, 48). Mais qu’on ne se mette pas à discréditer tout le corps des politiques à cause de quelques contre-exemples ou scandales. D’ailleurs, qu’on nous montre un corps social où rien ne soit «pourri» ! La politique est aussi une «bonne nouvelle», et nous sommes heureux de voir des disciples du Christ s’y engager, malgré les combats auxquels elle donne lieu. C’est un message à faire passer aux jeunes : «Si tu en as le désir et si tu t’en sens la force, n’hésite pas à t’engager dans la vie politique. Écoute les avertissements et sois conscient des dangers qui guettent ces responsabilités, mais sache que c’est un service nécessaire et un témoignage attendu.» Le service à accomplir, le bien de tous sont assez importants pour que l’on ne craigne pas d’affronter ces inévitables obstacles.
Le pape Pie XI a bien exprimé la pensée de l’Église en ce domaine, en disant de la politique qu’elle est la forme suprême de la charité. Jean-Paul II et maintenant Benoît XVI ne manquent pas une occasion d’encourager les chrétiens à prendre des responsabilités dans la vie politique. Au chrétien qui s’engage sur cette voie, on montrera la dimension spirituelle de la vie politique. Les solutions à trouver et à mettre en oeuvre sont concrètes, humaines, financières… […] Sur toutes ces questions et dans tous ces domaines, il me semble que l’Église a offert un excellent instrument de travail en publiant il y a quelques années le Compendium de la doctrine sociale. Est-il connu, étudié, consulté ?"
Michel
Il faut des partis chrétiens qui prendront le pouvoir pour remettre nos pays sur le bonne voie et l`instruction chrétienne dans les écoles.
Nicolas
Cet appel du cardinal Barbarin sonne comme une réponse positive à la main que Sarko tend généreusement aux catholiques en période électorale. Personnellement, je trouve cela bien vague. Soit deux catholiques pratiquants engagés en politique : Jacques Delors et Bruno Gollnisch. Ces deux engagements sont-ils équivalents ? Tous les engagements se valent-ils pourvu qu’on s’engage ? Merci de nous éclairer, Eminence !
Nicolas
J’ajoute (et je me demande si ce commentaire va passer…) que depuis quelques décennies, j’ai du mal à distinguer la doctrine sociale de l’Eglise de la social-démocratie. En fait, nos évêques, dans leur ensemble, penchent plutôt côté Delors.
Monsieur Arnaud
Très juste! Très bon de le rappeler ! Ca ne m’étonnes pas de Barbarin: un évêque qui a la pêche! :-)
tite
Attention de ne pas se tromper la seule bonne nouvelle c’est l’Evangile pas la démocratie.
Bainville
Défendre une société avec des lois conformes aux enseignements du Christ, d’accord.
Mais qui financera ma campagne?
Car je serai bien seul à parler du chèque scolaire défendu uniquement par le FN
Certainement Mgr Barbarin qui s’accommode bien de la suppression de tout catholicisme dans les collèges et lycées sous contrat