Le cardinal Burke a tenu le 4 décembre un discours à Boston (Massachusetts), où il était l'invité du The Thomas More College of Liberal Arts de Merrimack (New Hampshire. En voici quelques extraits :
"Un collège ou une université catholique où Jésus-Christ vivant dans son Église n’est pas enseigné, rencontré dans la sainte Liturgie et dans ce qui la poursuit comme la prière et la dévotion, et n’est pas suivi dans une vie vertueuse, ne sont pas dignes du nom de catholique."
"La présence de Notre Seigneur Jésus-Christ sur le campus d’un collège ou d’une université catholiques, n’est pas quelque chose d’accessoire ou d’étranger à la recherche de la vérité. C’est tout le contraire : Lui seul inspire, guide et discipline professeurs et étudiants, de sorte qu’ils demeurent fidèles dans cette recherche et ne succombent pas aux tentations que Satan offre astucieusement pour nous corrompre à chaque fois que nous nous disposons à parvenir à un grand bien."
"Selon l’ancienne sagesse canonique, corruptio optimi pessima est, “la corruption de ce qu’il y a de meilleur est la pire”. Avec tristesse, nous avons été les témoins de la vérité de cet axiome dans tant de collèges et d’universités catholique de notre pays, qui autrefois accordaient une place d’honneur à leur identité catholique et à la vie catholique sur leurs campus, mais qui ne sont plus aujourd’hui catholiques que de nom, qualifiant ordinairement leur identité catholique d’un autre nom, par exemple en s’appelant universités catholiques de tradition franciscaine ou jésuite. Ce que la tradition avec un petit “t” signifie pratiquement n’a que peu ou rien à voir avec la Tradition revêtue d’un “T” capital. Le mot “catholique” dans le nom d’une université est pleinement qualifiant et n’a pas besoin d’épithètes."
"La rencontre avec Jésus-Christ, qui prend une forme privilégiée dans une université catholique, exige naturellement l’engagement actif de l’évêque, comme successeur des Apôtres, dans toute université catholique située dans sa juridiction. De son côté, une université catholique cherchera une communication la plus complète possible avec l’évêque."
Cassianus
Bien dit. Reste à comprendre pourquoi tant d’établissements initialement catholiques se sont peu à peu laïcisés. Ne serait-ce pas parce que les familles capables de payer à leurs enfants une école privée sont devenues de moins en moins catholiques ? Il y a, dans les activités catholiques qui exigent un financement, une certaine perméabilité à la loi de l’offre et de la demande. Le catholique 100%, contre vents et marées, c’est-à-dire en affrontant une crise commerciale qui peut aller jusqu’à la faillite, cela n’est envisageable que pour des chrétiens qui sont prêts au martyre ! Un religieux qui a sa place dans un institut en partie commercial (puisqu’on y reçoit de l’argent en échange de certains services) est en réel danger de devenir indésirable dans sa propre congrégation s’il s’obstine à préférer le vrai au rentable.
SD-Vintage
et Mgr Vingt-trois ?