Comme tous les ans à l’invitation de l’Ambassade de France près le Saint-Siège, une messe pour la France a été célébrée dans la chapelle Sainte-Pétronille de la basilique Saint-Pierre, ce vendredi 29 mai. Le cardinal Paul Poupard, président émérite du Conseil pontifical pour la Culture a présidé la messe pro felice statu gallicae nationis en présence de plus de cent cinquante personnes :
« Pourquoi prier pour la France ? Parce qu’elle en a besoin, parce que Dieu écoute la prière de ses enfants et parce que la prière nous mène à l’espérance ».
Dans son homélie, le cardinal Poupard a souligné combien un projet soulevant un consensus unissant toute les composantes de la société était nécessaire. La culture française est « irriguée » par les valeurs évangéliques, a t-il rappelé faisant sienne cette demande de Saint Jean-Paul II lors de sa visite apostolique en France en 1980 : « France, fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? ». Le Pape polonais invitait les Français à surmonter la tentation du refus de Dieu, à se défendre des négations et du désespoir de beaucoup « qui semblait former le visage de la société contemporaine ».
« Trente-cinq ans après, ces interrogations revêtent une tonalité dramatique qui alimente notre prière ».
Le cardinal Poupard a invité la communauté française de Rome à retourner au source de son baptême, aux dons reçu alors et aux responsabilités qui en découlent.
« Toute traversée des épreuves est un appel pressant à la conversion et à la sainteté ». « Quand la nuit nous enveloppe, il faut penser à l’aube qui pointe ».
La France traverse une « crise d’identité » comme toute l’Europe. Elle tient à distance « ses valeurs millénaires », comme la dignité de la personne et le respect de la vie de sa conception jusque sa mort naturelle.
« Engloutis par des problèmes sans solution » et par ces défis, « demeurons confiants » autour de Pierre et de sainte Pétronille. Encourageant les fidèles à agir, le président émérite du Conseil pontifical pour la culture leur a rappelé cette prière de Thomas More, le patron des hommes politiques :
« Les choses qui font l’objet de ma prière. Seigneur, donne-moi la grâce d’en faire l’objet de mes efforts ».