Le cardinal Angelo Sodano, doyen du collège des cardinaux et secrétaire d'Etat émérite, a répondu aux propos de Hans Küng tenus dans Le Monde :
"Si le texte est exact, je ressens le devoir de dire qu'il s'agit d'affirmations générales et pas prouvées. Je suis témoin personnellement de l'engagement du Saint-Père pour faire de l'Eglise une famille, la famille des enfants de Dieu. […] Une critique fraternelle est toujours possible dans l'Eglise, depuis l'époque de saint Pierre et de saint Paul. Une critique amère, au contraire, et d'autant plus si elle est générale, ne contribue pas à l'unité de l'Eglise, à laquelle le pape Benoît XVI travaille tellement, lui que l'Esprit Saint a placé à la tête de la Sainte Eglise de Dieu, en cette heure importante de son histoire."
Icks PEY
Hans Küng ne serait-il pas du même courant réformiste que Maurice Zundel ??
Icks PEY
Xtophe
Vous n’avez pas mentionné la meilleure partie dans l’interview du Cardinal Sodano !
“Ne comprenant pas comment un quotidien italien connu, bien au courant de l’œuvre du pape ait pu offrir tant de publicité à cette interview, en lui donnant en outre un titre – entre guillemets – différent de celui de l’original en français, et en tombant ensuite dans l’erreur de parler du Concile œcuménique de Nicée, aujourd’hui en Turquie, qui s’est tenu en 325, comme du Concile de Nice !”
Aaaaaaaaaah ! Sacrés journalistes ! A coup sûr, ils ont confondu le Concile de Nicée avec le Traité de Nice !!! Ah ah ah ! Mort de rire ! Décidément, les journalistes sont de véritables incultes !!!
Lio
Intéressant cette interview : les propos d’Hans Küng n’ont plus grand-chose de catholiques…pour ceux qui ne connaissaient pas encore le personnage (come moi), c’est instructif!
Cependant une de ses réponses mérite d’être relevée. H. Küng estime que Benoît XVI veut faire de l’Eglise un “petit troupeau”, formée de “vrais catholiques”, doctrinalement sûrs et totalement fidèles à Rome. Inversement, Küng pense qu’il faudrait continuer la restauration de l’Eglise telle qu’initiée par Vatican II, pour augmenter le nombre de catholiques afin de préserver sa survie. Autrement dit, Benoît XVI chercherait à préserver la qualité de ses troupes au détriment de la quantité; Küng propose d’augmenter la quantité, en écartant ce qu’il pourrait appeler un “catholicisme d’élite”.
Je trouve que cette remarque n’est pas entièrement fausse. Après la publication de la levée des excommunications, la plupart des réactions de mes amis se sont regroupées dans ces deux visions “stratégiques” : pour les uns, il faut rallier le plus de catholiques possible à Rome donc il faut “intégrer” (à terme) la FSSPX, parce que les effectifs sont en baisse croissante, ce qui est vrai; pour les autres, on ne peut pas intégrer dans l’Eglise des catholiques qui semblent rejetter publiquement une partie de l’enseignement de l’Eglise (pour le moment, et sans vouloir rentrer dans le débat): quitte à être moins nombreux, il vaut mieux maintenir une foi catholique intègre, sans jeux de mots…
Alors, qualité ou quantité : Les deux mon capitaine? Sans perdre l’espérance qui doit caractériser les catholiques, il faut bien avouer que les troupes diminuent, et qu’un choix réaliste doit se faire. H. Küng a au moins le mérite de mettre le doigt dessus.
PM
Il y a des moments où je me demande si l’on prend l’Église pour une institution plus temporelle que divine. Croyez-vous en l’église, épouse mystique du Christ, oui ou non ? Croyez-vous qu’elle ramène à son troupeau des fidèles parce que le nombre de catholiques chutent ? Si c’était le cas, elle aurait épousé le monde depuis bien longtemps et en serait déjà rendue à Vatican V ?
Voyons ! le pape fait l’unité de tous les Chrétiens (y compris des 400 000 prochains anglicans qui vont bientôt retourner au bercail) parce que c’est la mission universelle de Pierre, c’est sa priorité, comme celle de tous les papes.
Souvenez-vous les larmes de JPII après l’excommunication des évêques lefevristes en 1988 !
C’est une mission divine que le Pape accomplit ici, c’est la mission que Dieu lui a confié !
Quant à Hans Küng comme pour Vito Mancusi (le point), comme le Cardinal Martini, ils me rappellent Karl Rahner en plus niais et en plus insolent. Rahner était plus intelligent et de bonne foi, il me semble (je peux me tromper, je ne le connais pas très bien), sur certains points il a fait avancer la théologie. Les autres ne sont que les fidèles héritiers de l’abbé Loisy et des thèses modernistes et hégéliennes qu’ils croient modernes alors qu’elles sont vieilles d’un siècle.
On les entend parce qu’ils ont les médias, mais en réalité, ils n’ont plus que les médias car ils n’ont plus l’Église. Cet abus de pouvoir prouve qu’ils n’ont plus de pouvoir, qu’ils ne sont plus entendus.