Plus de 86% des députés et 73% des sénateurs, tous partis confondus, cumulent leur mandat parlementaire avec un ou plusieurs mandats locaux. Le roi des cumulards s’appelle Jean Bizet (photo) : sénateur UMP de la Manche, maire, conseiller général, vice-président d’une communauté de communes et président du pays de la baie du Mont-Saint-Michel… Au Sénat, 16 UMP, 11 socialistes et un centriste le talonnent de près, additionnant jusqu’à trois mandats locaux. Idem à l’Assemblée pour 12 députés UMP, 5 socialistes et un Nouveau Centre.
Arnaud Montebourg, longtemps pourfendeur du cumul, est député et président de conseil général. La loi autorise 2 mandats, sauf pour les maires des communes de moins de 3 500 habitants, pour lesquels un troisième est toléré. Mais elle ne dit rien de la présidence d’une communauté de communes.
LBDD
Ces cumuls n’auraient rien de scandaleux s’ils n’étaient pas accompagnés de cumuls d’indemnités, scandaleux quand on sait que ces cumulards ne remplissent leurs mandats que partiellement.
Un député-maire-conseiller général, s’il ne touchait qu’une seule de ces trois rémunérations (ou la moitié seulement du cumul des trois), ferait un bon relai entre les niveaux de décision, sans pour autant scandaliser les citoyens par des revenus sans commune mesure avec le travail fourni en propre.
Le cumul des mandats est parfois bien plus outrageants que les bénéfices vénaux d’Ancien Régime… qui étaient payés au prix forts à l’Etat, parfois plus cher que ce qu’ils rapportaient à leur titulaires!
eric
Ce qui serait intéressant serait de savoir combien ça leur rapporte.