Longuement interrogé dans Paix Liturgique, Christian Marquant souligne la guerre liturgique qui s’annonce :
[…] Au moment où ce motu proprio Traditionis custodes prétend tuer la messe traditionnelle, j’affirme :
- Que le potentiel de fidèles qui pourraient y assister est toujours aussi important. Nos pasteurs honnêtes ou malhonnêtes doivent comprendre qu’un tiers au moins des catholiques sont attachés à la liturgie traditionnelle et pas seulement quelques dizaines de milliers.
- Qu’il est vrai qu’à part quelques cas marginaux ou isolés, la volonté des évêques de France est d’éviter de rallumer une guerre liturgique. Mais ils essayent des solutions chèvre et choux, pour montrer à Rome et à leurs clercs conciliaires qu’ils obéissent, tout en essayant d’apaiser les fidèles des messes traditionnelles.
- Et que, là où les fidèles se verront enlever la messe, non seulement ils feront grand bruit, mais ils vont tout simplement créer – comme dans les années 70 – leurs propres lieux de culte. Moins que jamais les fidèles ne sont disposés à mourir.
Comment cela va-t-il finir ?
Les évêques n’ont pas les moyens d’entreprendre une nouvelle guerre liturgique. Et puis, ce pontificat, qui a prétendu rallumer cette guerre, peut s’achever plus vite que nous ne le pensons. Il est, en toute hypothèse, une sorte de chant du cygne du Concile et de sa liturgie. Tout le monde, y compris chez ceux qui font profession d’être de fervents conciliaires et de fervents bugniniens, savent que le catholicisme occidental est en train de mourir, et qu’il ne survivra demain que dans les quelques forces vives qui demeurent, notamment celle des catholique traditionnels.
Je pense donc qu’il faudra, non seulement revenir très vite à la situation de Summorum Pontificum, mais même qu’il faudra négocier ou imposer une situation de vraie liberté de la messe tridentine.