Photoreportage de Navymat :
En ce Vendredi Saint, sous le soleil déjà chaud de ce début d’avril, de très nombreux fidèles des paroisses de Toulon s’étaient donné rendez vous sur le parvis de l’église Saint-Louis. Trop petite, elle n’avait pu contenir les près de 2000 fidèles qui, à l’appel de Monseigneur Dominique Rey, attendaient la Croix pour péleriner dans la Vieille Ville.
C’est l’évêque de Toulon-Fréjus qui porta d’abord la Croix, relayé par les Pénitents Noirs de Toulon, une confrérie médiévale refondée en 2006, accompagnés par les Chevaliers du Saint-Sépulcre présents aussi dans la cité maritime et militaire.
Dans les rues étroites, à des carrefours ou sur des places, suivant les douze stations, le peuple chrétien entonna des cantiques, mettant un genou à terre, devant l’œil mi étonné, mi amusé des touristes plus habitués aux cérémonies religieuses publiques.
Le Notre Père et l’Ave Maria furent récités en arabe, en communion avec les Chrétiens d’Orient qui depuis 2 ans, chassés de chez eux et persécutés, vivent au quotidien la Passion du Christ.
Devant l’Opéra, sur une dizaine de mètres, ce furent des enfants qui, à l’image des persécutés innocents, portèrent la Croix de bois. Quelques polos de La Manif Pour Tous étaient portés fièrement.
Ayant rejoint Notre Dame de la Seds, la cathédrale de Toulon, Monseigneur Rey reprit la Croix pour la porter devant l’autel. Là, les fidèles, l’un après l’autre, purent l’embrasser, vénérant l’objet du Supplice et de la Rédemption.
Aucun officiel n’a participé à ce qui pour de très nombreux électeurs forme pourtant le cœur de leur identité. « Laïcité » nous répondit-on…