Près de 4000 étrangers ont été naturalisés à Paris au cours du premier trimestre 2010, contre un peu plus de 2000 sur la même période en 2009. A ce rythme, précise la préfecture de police de Paris,
"environ 16000 ressortissants étrangers pourraient acquérir la nationalité française d’ici à la fin de l’année, soit une augmentation de 52% par rapport à l’année dernière […] Depuis le 1er janvier, nous travaillons selon une nouvelle organisation. Avant, il y avait un double examen des dossiers, réalisé d’une part par le ministère de l’Immigration et de l’autre, par la préfecture de police. Mais depuis le début d’année, nous sommes seuls à instruire les dossiers alors que le ministère vérifie ensuite l’avis que nous donnons."
Ce nouveau système, testé actuellement dans 21 préfectures de France, sera étendu partout à partir du 1er juillet.
Nicolas
Il faut se féliciter de ces naturalisations car elles offrent aux ex-étrangers une protection supplémentaires contre l’arbitraire administratif, une stabilité pour eux et leurs familles conforme aux demandes répétées de l’Église par la voix de Mgr Véglio et surtout par celle de Benoît XVI :
“L’Eglise entend affirmer la culture du respect, de l’égalité et de la mise en valeur des diversités, parce que capable de voir les migrants comme des porteurs de valeurs et de ressources. C’est pour ces raisons qu’elle invite à revoir les politiques et les normes qui compromettent la sauvegarde des droits fondamentaux, comme celui de la réunion de la famille, de l’accès à la citoyenneté, de la STABILITE DU PROJET MIGRATOIRE de chacun.”
Le pape les exhorte [les chrétiens] aussi à « coordonner les initiatives et les programmes pour faire arriver à tous la lumière de l’Evangile, et, avec elle, une ferme espérance de voir reconnus leurs DROITS POUR FAVORISER LEURS POSSIBILITES D’AVOIR UNE VIE DIGNE SOUS TOUS SES ASPECTS ».
L’accès à la citoyenneté du pays de résidence est évidemment une des meilleures façons d’accéder à une vie digne.
[Le pape ne dit pas la même chose que Mgr Veglio, visiblement : le Souverain Pontife affirme que c’est par la lumière de l’Evangile, donc par l’évangélisation et la conversion, que les immigrés connaitront une vie plus digne. C’est d’un autre niveau qu’une pièce d’identité. Le premier souci d’un chrétien n’est pas de régulariser l’immigré mais bien l’annonce de NSJC à cet immigré.
MJ]
Ethos
En chimie on arrive à un précipité…
Nicolas
@MJ
Vous comprenez visiblement ce que vous voulez comprendre : moi je comprend que c’est par l’évangile, l’évangélisation et la conversion de CEUX QUI LES PERSÉCUTENT (ou qui les laisse persécuter) que les immigrés obtiendront l’accès aux droits et la stabilité qui va avec.
Les deux extraits sont dans le même discours de Mgr Veglio prononcé AU NOM DU PAPE. Ils rendent compte de la même pensée : celle de Mgr Veglio ET DU PAPE.
Si le premier soucis du chrétien doit être bien évidemment l’évangélisation son second soucis doit être évidement de faire le bien et d’éviter le mal.
[Non : la fonction même de Mgr Antonio Maria Vegliò l’indique : Président du Conseil pontifical de la Pastorale
POUR les Migrants et les Personnes en Déplacement.
Puisque vous parlez de ce texte, je vous invite à le lire en entier ici :
http://www.zenit.org/article-24236?l=french
On y découvre une réflexion en plusieurs étapes, qu’il ne faut pas brûler (sinon, autant donner une carte de séjour à toutes les populations du globe, au nom de la dignité…) :
“le Saint-Père articule sa réflexion dense suivant un itinéraire qui résume les arguments plus importants de la Doctrine sociale de l’Eglise.
En effet, il met surtout l’accent sur l’exigence d’une “collaboration étroite” entre les Pays de départ et les Pays d’accueil des migrants, auxquels nous devrions ajouter également l’implication responsable et active des Pays de transit. […] Aussi, est-ce dans le cadre des principes de solidarité et de subsidiarité que se rendent nécessaires des “normes internationales adéquates” (n° 62) auxquelles doivent s’harmoniser celles nationales.
De toutes façons, il ne faut jamais perdre de vue la centralité de la personne humaine, “dans son intégrité, (qui) est le premier capital à sauvegarder et à valoriser” (n° 25), en étant attentif à la sauvegarde des droits des migrants individuellement et de ceux de leurs familles, ainsi que des sociétés qui les accueillent.
S’agissant ici de questions de grande envergure, le rappel du Saint-Père à considérer que “aucun pays ne peut penser être en mesure de faire face seul aux problèmes migratoires de notre temps” est particulièrement opportun, et c’est pourquoi la recommandation qu’il adresse à tous d’être attentifs “au poids de souffrances, de malaise et d’aspirations qui accompagne les flux migratoires” du fait aussi que “la gestion de ce phénomène est complexe” (n° 62) y trouve sa juste place.
[Puis Mgr Veglio dénonce l’exploitation de la main d’oeuvre immigrée, ce qui est particulièrement le cas en France où ils sont recrutés pour être sous-payés. NDMJ]
La conclusion du n° 62 propose à nouveau des principes que l’Eglise n’entend pas négocier justement en raison du fait que, dans le mystère de l’incarnation et de la rédemption, elle contemple la dignité et le respect de toute créature, voulue “à l’image et à la ressemblance” du Créateur. De sorte que “tout migrant est une personne humaine qui, en tant que telle, possède des droits fondamentaux inaliénables qui doivent être respectés par tous et en toute circonstance” (ibid.).
[…] les migrations des populations posent aujourd’hui de sérieuses interrogations : comment accueillir les nouveaux immigrants ? Jusqu’où peut-on aller dans l’acceptation des traditions de vie des personnes venant d’autres cultures ? Quelles possibilités avons-nous réellement d’expérimenter une rencontre des civilisations, qui ne soit pas plutôt un heurt ou un conflit ? De telles questions n’admettent pas des réponses simplistes qui attirent d’autant plus si elles sont démagogiques et velléitaires. Dans le contexte pluriculturel nouveau et irréversible, quelle vie en commun peut-on construire, qui soit juste et solidaire ? Comment doit être la société pour se placer au service des personnes et des différents groupes humains qui la composent ?
Dans l’essai de trouver une réponse, on peut hasarder l’hypothèse d’un triple modèle : une société qui refuse les différences ; une société qui tolère les différences ; une société qui englobe les différences.
L’Eglise entend affirmer la culture du respect, de l’égalité et de la mise en valeur des diversités, parce que capable de voir les migrants comme des porteurs de valeurs et de ressources. C’est pour ces raisons qu’elle invite à revoir les politiques et les normes qui compromettent la sauvegarde des droits fondamentaux, comme celui de la réunion de la famille, de l’accès à la citoyenneté, de la stabilité du projet migratoire de chacun. Elle exprime en outre une forte dissension à l’égard de la pratique toujours plus restrictive quant à la concession du status de réfugié et au recours toujours plus fréquent à la détention et à l’expulsion des migrants.
[Les chiffres indiqués dans mon post montrent que Mgr Veglio ne connaît pas vraiment la pratique “toujours plus restrictive” de la France, puisque c’est l’inverse qui se passe chez nous. MJ]
L’Eglise continuera de s’engager pour que soient intensifiés les rencontres et le dialogues interreligieux, et elle fera toujours plus son possible pour que les législations sur la liberté religieuse s’inspirent d’un esprit de justice et de respect réciproque. Elle continuera aussi d’accueillir fraternellement les migrants provenant d’Eglises sœurs, de partager avec eux la richesse de la diversité et d’annoncer avec elles l’Evangile à travers la parole et l’action.”
MJ]
mm
S’il n’y avait pas de problème de chômage,
on comprendrait qu’on reçoive (ou que l’on nous impose ces gens)… mais on est loin de “nager dans le bonheur” en France.
Alors je ne comprends pas cette frénésie d’accueillir autant de monde sans considération du bien commun du peuple français.
On va encore nous ponctionner pour les dettes nationales et internationales… c’est pas fou tout cela ?
Jean
@ Nicolas, je ne suis pas catholique, mais j’aime beaucoup ces mots de Pie XII :
“II existe un ordre établi par Dieu , selon lequel il faut porter un amour plus intense et faire du bien de préférence à ceux à qui l’on est uni par des liens spéciaux. Le Divin Maître Lui-même donna l’exemple de cette préférence envers sa terre et sa patrie en pleurant sur l’imminente destruction de la Cité sainte…”(Pie XII, 10 octobre 1939).
Si l’accueil des étrangers doit se faire au détriment des nationaux, du bien commun, doit-il se faire ?
De plus, notons que beaucoup de ceux entrent en France ne sont pas les plus persécutés (chrétiens d’Irak, etc.)… Il en arrive même qui viennent nous regarder de haut.
philippe
Je suis d’accord avec MJ. Lors de son cinquantième anniversaire de sacerdoce, le rp Maurice Avril défenseur et évangélisateur acharné des harkis, raconte l’anecdote suivante: au moment des évènements d’Algérie, un algérien s’avance vers lui et lui glisse la phrase suivante: ” vous nous méprisez à ce point, vous les pieds noirs pour ne pas vouloir partager votre religion avec nous?”. Pas la peine de faire allusion à la célèbre lettre de Charles Foucaud qui affirmait que si les européens n’évangélisaient pas les Arabes, ces derniers les jetteraient à la mer… Si la France continue cette repentance nihiliste, si elle continue à brader le sens de son identité en donnant à tour de bras la nationalité française à des gens qui ont cure d’en respecter le sens, si elle continue à nier ses propres racines chrétiennes, alors effectivement nous courons vers la guerre civile et le chaos. Auparavant, un immigré était au moins obligé d’acquérir cette fameuse dignité qu’on croit lui donner aujourdh’ui. Cela le rendait plus fort que les autochtones eux mêmes et ses propres enfants étaient d’ailleurs bien plus patriotes que les français de souche, respectueux qu’ils étaient envers la nation qui leur avait donné une identité et bien souvent la liberté.
Ethos
Et l’ethnomasochisme, n’en avez-vous jamais entendu parler Nicolas?
Comme ces incessants trains de misère qui s’installent en France pour accroître une autre misère, plus dramatique que ni l’Etat ni l’Eglise en place ne peuvent résoudre.
De grâce, ouvrez le yeux et allez voir partout où cette politique de dilution et de substitution du peuple par un autre a anéanti la civilité bien française qui consistait à réserver la place de l’Autre à table.
Jamais il n’a été demandé par les Papes aux chrétiens de se suicider.
Or, que faisons-nous?
tol
Nicolas libre à vous de montrer l’exemple en vous investissant et en donnant vos biens pour améliorer le sort des immigrés, vous serez un exemple pour nous tous, mais de grâce ne cédez pas à la facilité en puisant dans le pot collectif pour votre petit confort moral; qu’est ce qu’un milliard d’euros quand il ne nous appartient pas ?
En vérité vous dépensez l’argent des autres, vous dilapidez l’héritage au détriment des générations futures, à quoi bon organiser le paradis sur terre aujourd’hui si demain ce doit être l’enfer pour nos enfants ?
Personnellement je suis las de me faire prélever par la contrainte la moitié du fruit de mon travail pour financer entre autres la polygamie et j’en passe. Je préfèrerais employer mon argent à des fins charitables de mon choix plutôt que solidaires par la contrainte.