Parce que nous vivons dans une société où l’emprise de l’économie n’a jamais été aussi forte, tout chrétien est amené à se questionner sur la place que l’argent tient dans sa vie. Grâce à une analyse à La fois claire et subtile s’appuyant sur l’Evangile et le magistère de l’Eglise, très éloignée des manichéismes faciles, Pierre de Lauzun nous aide à comprendre la nature paradoxale de l’argent et les raisons de l’attrait qu’il peut exercer sur nous, tout en nous aidant à ajuster notre rapport à lui, à la lumière du Bien commun. Du choix de notre activité professionnelle à la meilleure façon d’investir, en passant par ce qu’il nous faut donner, cet ouvrage propose de nombreuses réflexions qui sont autant de balises concrètes sur le chemin du royaume de Dieu.
“Nul ne peut servir deux maîtres, Dieu et Mammon, car inévitablement il aimera l’un et pas l’autre, il méprisera l’un et pas l’autre.” Cette sentence de Jésus semble être définitive. Dans L’argent, maître ou serviteur ? Pierre de Lauzun allie sa connaissance pointue des réalités financières avec celle des textes de l’Evangile, qui font très souvent référence aux réalités économiques, et du magistère de l’Église pour démontrer brillamment que la position du Christ est plus complexe qu’il n’y apparaît : sans nier le réel danger que l’argent peu constituer pour celui qui veut se rapprocher du royaume de Dieu, il existe une manière authentiquement évangélique d’user des biens matériels. Cet ouvrage aussi clair qu’informé ne constitue donc pas seulement une réflexion théorique sur l’argent : il pourra aider tout un chacun à ajuster son rapport avec lui et à l’utiliser d’une manière authentiquement chrétienne, en vue du trésor de la vie éternelle.
Extrait :
[…] presque tout ce qui constitue la famille échappe encore au marché et à l’économie, et c’est bien. Tout y est basé sur le don. Or, c’est la famille, et elle seule, qui organise la reproduction de la société, en faisant et surtout en éduquant les petits d’hommes. La famille devrait donc avoir priorité sur l’économie. Mais on est loin de tirer toutes les conséquences de cette idée : quand donc les entreprises feront-elles comme les patrons sociaux chrétiens du XIXe siècle et mettront la vie familiale de leurs employés au premier rang de leurs préoccupations ? Quand payera-t-on les retraites en tenant le plus grand compte du nombre d’enfant élevés (alors que ce sont eux qui payeront effectivement ces retraites) ?