Extrait d'une tribune de VosCouleurs parue sur Boulevard Voltaire :
"[…] Cette espérance porte un nom qui ne doit rien au hasard. Elle est portée par des personnes bien réelles, qui agissent de leur propre initiative. Ces personnes proposent une réalisation « à contre-pente ». Elles sont inconnues du grand public et des appareils politiques, elles ne cherchent pas la publicité personnelle. Elles s’effacent derrière ce projet qui appartient aux Français signataires. Comme l’écrivait Yves de Kerdrel dans un éditorial le 18 décembre dernier :
« Aujourd’hui, le cœur vivant de la refondation de la droite se situe en dehors des partis traditionnels, qu’il s’agisse de l’UMP, de l’UDI comme du Front national. Cette droite “hors les murs”, […] qui refuse les vieilles combines électoralistes mais croit au sursaut moral de la politique, sera le pivot de l’alternance en 2017. »
Il est seulement besoin de regarder la vidéo, lire l’appel pour comprendre qu’il n’y a pas lieu de fantasmer sur « qui est derrière ». Quel parti, quelle personnalité politique, quel lobby pourrait y avoir songé. La démarche est libre et désintéressée. C’est ce qui en fait et le sel et la force.
Pourquoi ces huit-là et pas d’autres, en plus, en moins ? Les milliers de signataires de l’opération semblent l’avoir déjà parfaitement bien compris.
Pourquoi Wauquiez et pas Sarko ? Pourquoi Marion et pas Marine ? Simplement parce qu’il est temps de briser l’axe mortifère de ceux qui disent « Jamais avec le Front national » ou« Jamais sans le Front national ».
Il est temps de passer à autre chose.
Des villes, des régions ont été perdues sur ces bases-là. L’illusion est du côté de ceux qui pensent que la solution est dans le maintien du statu quo. Car que se passera-t-il après les élections ? On se comptera, on déplorera, on réalisera qu’on ne peut pas faire grand-chose et on continuera à dire « jamais avec » ou « jamais sans » le Front national. Et on égrènera les jours avant le départ d’Alain Juppé ou de François Hollande.
Car – ne nous y trompons pas – sans l’intervention d’un événement nouveau, les divisions éternelles de la droite se prolongeront demain, dans l’Hémicycle cette fois, où – nouveauté – le Front national aura un groupe parlementaire. Il faut s’en réjouir au nom de la représentation nationale. Un groupe parlementaire qui ne sera pas majoritaire.
Les grands perdants de cette arithmétique seront toujours les électeurs. Or, à l’aube de ce rendez-vous quinquennal majeur pour la nation, il est urgent d’exiger ce qui semblait impossible : l’union, un programme commun, un candidat unique.
Aucun parti ne se rangera derrière l’autre, aucun leader ne sera rejoint par d’autres, aucune personnalité politique ne peut, en son nom propre, faire mieux qu’une réunion ponctuelle sans lendemain immédiat.
En agissant de leur propre initiative par une action de grande ampleur, les Français seuls peuvent décider de faire vraiment changer les choses. Enfin. À l’époque où Jeanne traversa Vaucouleurs, que de mises en garde ne dut-elle pas entendre !« Vous rêvez, vous êtes dans l’illusion ! » […]"