L’Observatoire du journalisme vient de publier une brochure sur L’affaire Obono – Valeurs Actuelles, retour sur un emballement médiatique.
Comment un pastiche, une fiction publiée par un hebdomadaire à la fin de l’été devient-elle une affaire d’Etat ? Comment une danse de Saint-Guy prend-elle à la fois médias, politiques, artistes ? Comment cette hystérie collective cache une offensive de style contre nos libertés ?
Extrait :
L’arbre Obono cache une forêt qui a pour ainsi dire colonie la plupart des centres de pouvoir intellectuels, à commencer par les universités où les théories décolonisées, post coloniales ou indigénistes ont droit de cité : elles sont souvent le coeur même de ce qui est enseigné aux étudiants, en particulier en sciences humaines. Le danger induit par l’association des théories décolonialistes, de l’islamo-gauchisme, de l’afro-féminisme et des communautarismes de type défense des théories du genre ou LGBT, est devenu à ce point prégnant que même l’exécutif a soulevé le problème après le meurtre par un islamiste du professeur Samuel Paty en octobre 2020. C’est comme une révélation : le monde libéral-libertaire de gauche et de droite découvre une étrange créature qu’il a lui-même couvée, adossée à la repentance, arc-boutée sur la culture de l’excuse et le reniement de l’identité française et européenne.