A l’occasion de la publication d’Un Chemin de liberté pour tous, le combat spirituel, nous avons interrogé l’auteur, prêtre de la communauté Saint-Martin, Don Louis-Hervé Guiny. Ordonné prêtre en 2000 pour la Communauté Saint Martin (CSM), il a accompagné de nombreux jeunes et séminaristes et a été responsable de la formation du séminaire de la CSM de 2004 à 2022 où il a enseigné la théologie morale et la théologie spirituelle. Depuis septembre 2022 il est assistant du modérateur général. En 2018, don Louis-Hervé Guiny a publié, chez Mame, « Appelés à la joie, 20 questions que tout jeune doit se poser pour trouver sa vocation » :
Vous publiez un ouvrage sur le combat spirituel. A quel public s’adresse ce livre ?
A tout le monde !! Comme le titre principal le souligne, c’est un Chemin pour tous auquel chacun est appelé. De même que l’appel à la sainteté n’est pas réservé à une « élite spirituelle », il en est de même pour le combat spirituel. Tout chrétien est appelé dans son chemin de la sainteté à vivre des combats spirituels. J’ai souhaité rendre accessible à tous une réalité qu’en fait nous vivons tous.
Pourquoi faut-il envisager la vie spirituelle comme un combat ? N’est-ce pas un peu pélagien ? Ne pourrait-on pas être catholique sans se battre ?
Ce n’est pas tant qu’il faut envisager les choses comme cela que regarder la réalité en face. Il y a plein de moments où l’exercice de notre liberté se fait simplement et légèrement et d’autres moments où nous allons devoir nous battre, contre nous-mêmes, les autres, le diable. Dans l’exercice de notre liberté, il y a des moments où nous ne pouvons pas esquiver certaines épreuves, tentations ou difficultés.
Vous évoquez le combat face à l’orgueil, la paresse, la jalousie, la maladie ou sur la chasteté…, mais que pensez-vous de ceux qui disent souffrir par l’Eglise ? Peut-on se battre contre l’Eglise ? Est-ce que cela appartient aussi au combat spirituel ?
Je n’ai pas pu dans ce livre parler de tous les combats. J’ai dû faire des choix… Oui il y a des gens qui à certains moments ont pu souffrir de l’Eglise. On ne se bat pas contre l’Eglise mais on doit, chacun à notre place, lutter contre le mal. Les saints comme toujours nous montrent le chemin. C’est aussi vrai pour d’autres combats que je n’ai pas nommés, comme par exemple, celui de notre rapport à l’argent.