Contrairement à ce que beaucoup de Français (souvent ignares en la matière) pensent, en réalité, le nationalisme allemand (qui est d’ailleurs plus un ressentiment historique chronique vis à vis de la France, qu’un nationalisme dans le sens classique du terme), prend sa source non pas dans un complexe de supériorité mais au fond dans un complexe d’infériorité civilisationnel profond et notamment par rapport à la France, complexe qui se manifeste quotidiennement dans les médias d’outre Rhin par des articles toujours plus ou moins anti français (et pas seulement dans la presse populaire. Je rappelle que je vis en Allemagne depuis quinze ans). Les Allemands camouflent leur vrai complexe d’infériorité civilisationnel par une fausse arrogance. Ils se sécurisent comme ils peuvent. Au fond l’Allemagne (nation tardive-« verspätete Nation », qui existe seulement depuis 1871) ne pardonne pas à la France d’avoir inventé il y a 230 ans, avec les Lumières et la Révolution, la démocratie moderne et cela à une époque où elle-même n’était encore qu’une mosaïque de principautés où l’on ne parlait souvent même pas la même langue (certes les Lumières françaises sont aussi à la base de la culture de mort actuelle et de la dictature du politiquement correct antichrétien, mais cela est un autre débat).
Quasiment jusqu’à l’épopée napoléonienne, ces principautés germaniques étaient pour la plupart francophiles. Dans les années soixante du XIXe siècle, Bismarck a compris que la seule façon d’unir l’Allemagne, était non seulement une guerre contre la France mais aussi et surtout sa diabolisation en profondeur (Le fameux « Kulturkampf » instauré par Bismarck était dirigé essentiellement contre les catholiques et contre la France). Cet amour de la France, il fallait l’extirper du cœur des Allemands. Si les principautés germaniques (au nombre de 250) étaient restées francophiles, Bismarck n’aurait jamais réussi son coup. L’identité culturelle de l’Allemagne qui est encore fragile actuellement (rappelons que la Bavière avait été achetée par la Prusse), repose sur son émancipation par rapport à la domination culturelle française. Non seulement le nationalisme Allemand, mais l’existence même de l’Allemagne en tant qu’état unifié, par définition, prennent leur source à la fois dans l’imitation (la France étant la “grande nation” millénaire- pensons au traité de Westphalie pour ne citer qu’un exemple…) mais aussi dans la satanisation de la France. De même d’ailleurs qu’une partie de la philosophie nazie prend sa source dans le désir d’imiter les Juifs, peuple élu. Oui, les Allemands sont jaloux et les Allemands imitent et essayent de prendre la place des autres: l’Allemagne voudrait prendre la place de la France en devenant elle-même la «grande nation» (Bismarck) et elle voudrait prendre la place des juifs en devenant elle-même « le peuple élu » (nazisme). C’est vrai, nous sommes ici en pleine schizophrénie, d’où le sentiment d’amour-haine- « Hassliebe » des Allemands à l’endroit de la France. Au fond il n’est pas faux de dire que sans la France il n’y aurait pas eu d’Allemagne unifiée. C’est la nation française (Napoléon) qui a donné l’idée à l’Allemagne de devenir une nation elle aussi (de même d’ailleurs que c’est aussi la colonisation de l’Afrique du Nord qui a permis, par réaction nationaliste réflexive des tribus d’alors, la création de la nation algérienne…). De même que les chefs de tribus algériens ont voulu faire « comme les Français », les Allemands ont aussi voulu “copier” la grande nation.
Bref, pour (enfin) exister, l’Allemagne de Bismarck avait besoin de sataniser la France. Et en effet cela a fonctionné puisque l’unification des principautés germaniques en «Nation Allemande» a pu seulement se réaliser «grâce» à la défaite de la France. Notons que l’exigence de Bismarck que l’Empire allemand soit proclamé (18 janvier 1871) dans la galerie des Glaces du château de Versailles, prouve, en creux, que même en période victoire, Bismarck avait besoin d’une sorte d’assentiment civilisationnel de la France (en voulant humilier la France en imposant la signature à Versailles, sans le savoir, Bismarck reconnait la suprématie française….Pour exister l’Allemagne a éternellement besoin de la France…au point de signer son acte de naissance non pas en Allemagne…mais en France et à Versailles!)
La France, reste essentiellement la nation archétypique pour l’Allemagne. A cela, il convient d’ajouter que non seulement encore aujourd’hui 80% de la constitution Allemande est issue de la constitution française de 1789 (voir le numéro spécial du « Spiegel Geschichte Französische Rervolution ») mais aussi que le système politique actuel de l’Allemagne (système démocratique inventé essentiellement par la France pendant les Lumières) n’a pas été choisi par le peuple Allemand mais imposé par les alliés à la fin de la guerre. Les Allemands sont donc un peuple soumis n’ayant pas choisi son destin. Et cela, ils le savent. C’est une des raisons qui les poussent toujours à vouloir prouver quelque chose. Les Allemands n’en finissent pas d’être empêtrés dans leur vrai complexe d’infériorité civilisationnel qu’ils essayent de camoufler en arrogance. La « douce »’hostilité (au fond il vaudrait mieux parler « d’amour-haine ») que l’Allemagne contemporaine éprouve encore à l’endroit de la France est pour les élites allemandes quelque chose de vital en cela qu’elle permet un sentiment d’appartenance à un seul peuple. Un certains rejet de la France est en quelque sorte le facteur de cohésion interne pour l’Allemagne. Certes cette hostilité est souvent à lire entre les lignes, elle est rarement frontale (après tout, les alliés ont gagné la guerre et les têtes nucléaires se trouvent en France…).
Le paradis sur terre pour l’intelligentsia allemande (je dis ” l’intelligentsia”, car le peuple, lui, est au fond beaucoup plus serein et apaisé que ses élites), serait un monde dans lequel l’Allemagne et la Chine, fortes de leur économie, pourront contre l’héritage français, imposer leur diktat a l’ensemble des nations.
Juste encore un petit mot à l’endroit des naïfs hexagonaux qui voient l’Allemagne comme un modèle économique. Je voudrais leur rappeler qu’une des raisons fondamentale de la santé des exports allemands, restent le dumping salarial. Pensons aux millions de travailleurs exploités qui gagnent moins de 5 euro de l’heure. (Le salaire minimum, Mindestlohn, vient à peine d’être introduit et il est loin d’être respecté). Réussir en exploitant des millions d’êtres humains, au fond, n’a pas de sens. Je vis en Allemagne et je sais de quoi je parle. 25% de la population allemande est considérée comme catégorie “working poor”(c’est vrai, cela n’apparaît pas dans les médias). Selon un rapport de l’OCDE, l’Allemagne est le pays en Europe où le taux de pauvreté infantile est le plus élevé et où l’ascenseur social fonctionne le moins bien. Au fond, quand, au IX siècle les fils de Charlemagne se sont disputés et déchirés le royaume, la France est rapidement devenue une nation (Hugues Capet), tandis que l’Allemagne en se morcelant en une mosaïque de principautés, est passée à côté de son destin civilisationnel. Elle a raté en quelque sorte « le train de l’histoire ».Tout vient de là, et c’est ce que les Allemands n’arrivent toujours pas à digérer. Pour résumer en une phrase, je dirais que l’Allemagne a un vrai complexe d’infériorité qu’elle n’en finit pas d’essayer de sublimer en faux complexe de supériorité. La compréhension de cette idée est essentielle à quiconque veut vraiment connaître l’Allemagne.
Enfin, pour conclure je voudrais rappeler un fait qui me paraît très instructif. Si l’Allemagne est sortie du nucléaire, c’est non pas par « écologisme » (même si les gouvernements allemands se servent de ce prétexte) mais surtout parce que la France est dans le domaine largement en avance. L’Allemagne ne peut pas le tolérer, c’est pourquoi elle essaye de détruire cette industrie « tout court ».
Tout cela ne doit bien évidemment pas nous faire oublier que la culture (ou les cultures?) d’origine germanique a aussi des côtés merveilleux. Pensons aux arts, aux sciences, à la littérature. Mais cela nous le savons déjà. Il est donc inutile d’y revenir. Mieux vaut parler de ce que nous ignorons.
Je ne crois pas dans l’amitié entre les états, qui ne peuvent être, à moins de se renier eux-mêmes, que des monstres froids caractérisés par leur égoïsme. Ils seraient temps que nos dirigeants le comprennent. En revanche, je crois dans l’amitié entre les Français et les Allemands.
Il convient de faire le distinguo.
Jean-Pierre Aussant
Pitoune
Analyse corroborée par Bismarck lui-même qui a imposé sa volonté pour affaiblir la France en cherchant à lui imposer une république devant la grandeur de son histoire royale.
L’Allemagne, contrairement à la France, se sent une vocation impérialiste qui trouve son dynamisme dans la recherche de la domination et pas du tout nationaliste comme la France qui trouve sa force dans la volonté d’être un phare pour l’humanité.
Il suffit de lire Bismarck pour s’en convaincre, qui a tout fait pour empêcher le retour de la monarchie qui avait fait la grandeur de la France :
Tout est là :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5456557q/f2.item.texteImage
On y lira notamment ceci :
“Soutenez donc la république pour cinq raisons :
1″ Parce que le gouvernement républicain est, par sa nature même un dissolvant, un principe de troubles, celui qui crée le plus de compétitions, le plus de prétendants au pouvoir ; en un mot, celui qui, n’en déplaise à Thiers, achève de diviser tout à fait les Français.
2″ Parce que la république, excellente en Amérique ou en Suisse, où elle a, pour elle, les moeurs et les traditions, est, en France, le parti des sots et des bavards, des brouillons et des voyous. Je ne parle pas des banqueroutiers, des repris de justice, et des gens tarés de toutes sortes. Si tous les républicains en France, ne sont pas de la canaille, toute la canaille est républicaine. La république est le gouvernement qui lui plaît le plus. Donc c’est le plus mauvais, et celui que nous devons souhaiter à la France.
3° Parce que tant que la république durera, la confiance ne pourra renaître. Ce régime inquiète si bien les capitaux que la moitié du dernier emprunt de deux milliards, est encore à classer. S’il dure, la France ne trouvera certainement pas de banquiers pour répondre des trois derniers milliards qui lui restent à nous payer, et nous lui ayons pris déjà tout ce dont elle peut disposer en numéraire.
4° Parce que le parti républicain est, en France, le moins, patriote. Pendant le siège de Paris les farouches républicains de Belleville, de Montmartre et de Ménilmontant ont été le type de la lâcheté tout en demandant à grands cris la guerre à outrance.
Ils n’ont su que jeter leurs fusils dans les tranchées, hurler dans les clubs et souiller, les Eglises de leurs ordures. C’est pour les avoir déshonorés en divulguant leur conduite dans ses ordres du jour que le général Clément Thomas a été assassiné par eux,. Ce sont des républicains du 4 septembre qui ont eu l’attention, lorsque paris était investi par les Prussiens, d’inaugurer la statue de “Voltaire, Chambellan de notre grand Frédéric, et qui avait félicité ce prince d’avoir battu les Français à Rosbach, On n’est pas plus plat, plus lâche ou plus bête.
Quant à la Commune, son premier soin a été de faire insérer à son Journal officiel, la recommandation de ne rien faire, autour de Paris, qui put nous déplaire. Elle a renversé la colonne Vendôme faite avec la bronze de nos canons.
Vous voyez que tous les républicains de toutes nuances sont, plus ou moins, des nôtres. Avec l’Internationale, je les mènerai où je voudrai. Ils n’ont plus rien de leurs pères de 1792, à qui il restait quelque chose des sentiments de patriotisme puisés sous la monarchie.
5″ Enfin, vous devez soutenir énergiquement la république, parce que la France, sous ce gouvernement, ne trouvera pas d’alliance en Europe, et qu’ainsi isolée au dehors et déchirée au dedans, elle ne pourra pas se relever et nous nuire.
Vous me dites que les esprits élevés, désirent tant haut le retour de la monarchie, et que beaucoup de gens sensés, instruits par les derniers événements ont la même pensée, sans oser la formuler, de crainte d’être qualifiés de légitimistes et de cléricaux. Cela ne m’étonne pas. Platon et Aristote, Bossuet et Montesquieu, Leibniz et Goethe, tous les grands esprits se sont prononcés pour la monarchie. Donoso-Cortès, disait avec raison que la république est le gouvernement des peuples ingouvernables. La démocratie, selon Voltaire, aboutit toujours à la tyrannie de la populace.
Mais combien avez-vous d’esprits éclairés en France ? Croyez-moi, ne vous en inquiétez pas. Sous le régime du suffrage universel c’est avec les masses qu’il faut compter. Vous dites que le suffrage universel c’est le nombre, et que le nombre c’est la force brutale ; que le suffrage universel est, ainsi, un retour déguisé à la barbarie. Je le sais bien, et c’est pourquoi je me réjouis qu’il règne en France. Il y perpétuera le gâchis ; car il donne à la voix des imbéciles et des pervers le même poids qu’à celle de l’homme de génie et de l’homme de bien. ”
…
Ce qu’il faut surtout empêcher, c’est leur fusion avec Henri V, c’est l’avènement de la légitimité :
1″ Parce que celle-ci représente l’unité et la grandeur de la France, par la conquête successive de ses provinces, y compris l’Alsace et la Lorraine ;
2″ Parce qu’elle représente les idées d’ordre, de droit, de religion, qui sont les éléments sociaux de conservation et de grandeur ;
3″ Parce que le principe de transmission héréditaire du pouvoir, exclut les ambitions, les mécontents, les avocats qui s’entendent si bien à jeter leurs pays dans les hasards des révolutions, pour pêcher en eau trouble ;
4″ Parce que, le retour à ce principe, ramènerait la confiance, les affaires et la prospérité publique ;
5″ Parce que le comte de Chambord, dans ses proclamations, a fait voir qu’il était à la fois homme de cœur et Roi libéral dans le bon sens du mot, conservant du passé et prenant du présent ce qu’ils ont de bon ;
6″ Parce que la Monarchie des Bourbons a toujours été le symbole de l’honneur et de la fierté patriotique. Je me rappelle que lorsque l’ambassadeur d’Angleterre vint, en 1830, dire au prince de Polignac que son pays s’opposait au débarquement des troupes françaises à Alger, le prince lui répondit simplement : Milord, la flotte française appareille de Toulon tel jour ; s’il vous plait d’essayer de lui barrer le chemin, libre à vous.
Les républicains de 1871 n’eussent pas fait cette fière réponse. Ils sont et resteront toujours plus préoccupés des intérêts de leurs partis que des intérêts de la France. Leur patrie, c’est le monde, disent ces idiots, menés par l’Internationale. Voilà pourquoi les bataillons des purs, de Belleville, de Montmartre et de Ménilmontant, refusaient de marcher contre nous, tandis que les légitimistes, les zouaves pontificaux, les mobiles bretons nous ont résisté héroïquement, de l’aveu même de Gambetta.
Voilà pourquoi, dans toute la guerre, pas un républicain notable n’est tombé sous nos balles, tandis que les de Mailly, les de Luynes, les Chevreuse, les Grencey, les Dampierre, les Segoyer, les Coriolis, les Brissac, les Bouille, les Charette, les de Sonis, les Vogué, les Quatre-Barbes, etc., sont morts pour la France, ou ont versé leur sang pour elle. Si les Flourens et les Delescluze sont morts aussi, ça été en se battant contre les Français;
7″ Enfin, vous vous opposerez de toutes vos forces à l’établissement de la Monarchie des Bourbons parce qu’elle seule peut ramener des alliances à la France; notamment celle de la Russie ; et que l’Allemagne, prise entre la France et la Russie comme dans un étau, avec le Danemark au Nord et l’Autriche au Midi, la Hollande, la Belgique et la Suisse à l’Ouest, serait gravement compromise. Alors vos craintes deviendraient fondées.
cadoudal
rien de mieux que la République maçonnique pour détruire la vraie France;
BISMARK avait étudié la Révolution , le socialisme français , la Commune, toutes les crapules progressistes.
les valeurs de la République: la pioche des F.:.M.:.
Waterloo, Sedan, les boucheries de 14 et surtout 1940: une aptitude prononcée à faire des désastres.
Dieu et le Roi !
Meltoisan
N’oublions pas non plus la ridicule défaite d’Azincourt. Le roi ne se portait pas très bien non plus à cette époque…
cadoudal
pendant la bataille d’ Azincourt, la petite Jeanne d’ Arc jouait à la poupée dans sa chaumière;
le 18 juin 1429 ce fut la victoire de Patay .
Haizkolari
En fait, l’État-nation moderne avec une armée permanente, une administration fiscale, une justice, etc.., a commencé à apparaitre en France et en Angleterre à la fin de la guerre de cent ans. C’est une conséquence de cette terrible épreuve.
Les gens des lumières n’ont fait que réclamer la séparation des pouvoirs législatif, executif et judiciaire, qui etait déjà embrionaire sous l’ancien régime.
DominiqueB
Je suis d’une génération où l’on ventait la réconciliation franco-allemande. Encore ado j’étais étonné de la teneur des commentaires ouvertement anti-français des grands hebdomadaires, à l’opposé des déclarations politiques de grand amour.
Les deux hebdomadaires de Hambourg n’étaient pas en reste :
– Le Stern (genre Paris-Match, mais un peu plus à gauche) avait trois têtes de Turc: la France, l’atome et l’église catholique.
– Le Spiegel (une sorte de Monde hebdomadaire, donc grand donneur de leçons) n’a pas changé. L’atome reste l’horreur absolue, bien plus polluant que tout le reste. Parmi les articles récurrents on peut retenir: pourquoi la France se trompe en prétendant que l’énergie atomique peut contribuer à limiter le changement climatique.
PJL
Belle analyse.
Lire aussi sur ce thème le Voyage au bout de l‘Allemagne de feu Alain Griotteray 1997.
Et puis aussi France-Allemagne : parlons franc.
Les Allemands n’aiment pas le désordre incarné par les Français qu‘ils méprisent, ni leurs gâchis.
Ils aiment les richesses de la France et les Français qui parlent allemand et connaissant l’histoire des Allemagnes.
Jean-JulesvanRooyen
Le texte prévoyant du renard Bismarck est assez connu.
Il a eu raison sur le caractère perfide et maçonnique, de la République.
Mais Bismarck s’est trompé sur la racine royale, plus que millénaire, de la France éternelle (1) et puis, il s’est trompé d’ennemie (2).
(1) Son Empire était voué à l’échec, dès le début, parce que derrière son Empéreur, il y avait le vide du néant.
Son Empéreur Prussien et protestant, était un arriviste, d’une famille de voleurs, qui s’était enrichi avec le trésor des Chevaliers Teuton.
Il venait de nulle part, et ne connaissait pas le lien spirituel avec le ciel des Rois : la motivation sacrée du LieuTenant de Dieu, formule de Jeanne d’Arc.
L’Allemagne ne sera jamais une grande nation, coupé en deux, spirituellement par une majorité catholique et une grande minorité protestante, mais dominante à Berlin.
(2) L’ennemie déclaré des Allemands sont les peuples Anglo-Américain.
Pour dominer le monde, il leur faut couper l’Europe en deux, et bloquer la coopération entre l’Europe de l’Ouest avec l’Est et la Russie.
C’était déjà le “master planning” en 1913, avec la création de la Banque Privée Fédérale (FED), pour financer la Grande Guerre de 1914, décidé dans les années 1910, à Londres et à New York (Wallstreet). Le gouvernement Anglais maçonnique était à l’oeuvre, prenait les devants sécrètement, et manipulait la Grande Guerre. Le gouvernement Français maçonnique de l’époque, était de courte vue, aveuglé par “la revanche”. Il ne voyait pas la manipulation géo-stratégique derrière les façades, des Rimlands contre le Heartland Européen (McKinder).
Une Europe des patries réunies, de l’Ouest jusq’à l’Oural, réduirait les Anglo-Américains à un rôle secondaire, sur le plan mondial.
Et pourtant ce sera l’avenir, conséquence inévitable des faits énergétiques.
Montalte
Les Lumières doivent bien plus à Kant qu’à la France! Et en matière de philosophie – et exégèse, théologie , depuis cette époque, ils sont insurclassables : Hegel, Marx (oui, oui, même lui), Nietzsche, Husserl, Freud (OK, il était Autrichien, comme Wittgenstein), Heidegger, Arendt (même si elle écrivait en anglais), Jonas, Habermas, Gadamer etc. Sans oublier Ste Edith Stein, première Allemande docteur en philosophie. Qu’on soit d’accord ou pas avec ces philosophes, ils sont d’une autre envergure que nos philosophes de plateau télé, Sartre et Beauvoir pour commencer
Jean-JulesvanRooyen
Oui, cher Montalte, vous croyez à tout ces Allemands, raconteurs d’histoires imaginés, il manque encore Marx et Engels. Freud était un obsédé sexuel, lui-même abusé comme enfant.
Vous croyez tout ceux qui avaient une ambition, remplacer la Révélation Chrétienne.
Arrêtez, Ils disparaissent tous dans le néant.
Gallia
Ce complexe d’infériorité n’est pas seulement l’apanage de l’Allemagne, mais de toute l’Europe chrétienne, certes à des degrés divers, et avec des nuances différentes. C’est l’eschatologie et la Bible qui éclairent le mieux tout cela. Méditez l’épisode des fils des Jacob (jalousie vis à vis de Joseph) et vous comprendrez beaucoup mieux l’histoire de la chrétienté. Essayer de faire de l’histoire sans l’eschatologie et la Bible, c’est comme tenter de faire de la philosophie sans Platon et Aristote comme fondement métaphysique.
Meltoisan
J’aime bien votre commentaire.
Et pendant ce temps-là, les nations d’Europe diminuent et la Turquie augmente. Les Etats turcophones en profitent et la pauvre Arménie a quasiment disparu de la carte sous l’indifférence totale des pays européens qui ne réalisent pas la force du symbole que cela représente. La (Sainte ?) Russie a, quant à elle, d’autres chats à fouetter.
Français et Chrétiens d’Europe : Ouvrez les yeux !
parvulusdismas
2 références indispensables: Gaxotte et Pie XII.
Tout est dit de l’Allemagne dans le livre de son “Histoire” par Gaxotte: terre de “passage de barbares”, ceux-ci s’installent sur les ruines qu’ils ont eux-mêmes produites et soit se convertissent au Christianisme (Saint Boniface et Fulda), soit retournent à leurs démons mythologiques (Wotan et Cie….). Avec en prime il est vrai qu’arrêtés en chemin, ils n’ont pas la “chance” d’être arrivés dans la terre d’élection du Sacré Coeur, la France qui de barbare elle aussi a vu son Baptême par St Rémi à Reims en la personne d’un barbare “franc”, Clovis.
Pie XII fut l’auteur de “Mit brennender Sorge” comme Nonce apostolique à Berlin sous la montée de Hitler en 1932. Publiée juste après celle contre le Communisme “intrinsèquement pervers” par Pie XI, juillet 1937, cette seconde encyclique ne traite pas du NAZISME, mais de RACISME pan germanique. Motif? le Nazisme est un Socialisme nationaliste, là où le Communisme est un Socialisme INTERNATIONALISTE.
Il Y adonc lieu de faire attention aux mots employés:
– pangermanisme: racisme germanique qui s’oppose par Nationalisme à un autre racisme de type Internationaliste, dont la désignation peut coûter fort cher….
– Pacelle (avant d’être Pie XII) ne cirepas une seule fois le mot nazisme, mais racisme à propos de la doctrine hitlerienne, sachant que comme Socialisme, il est aussi condamné antérieurement par PXI contre le Communisme. Ainsi tout Socialisme qu’il soit nationaliste ou internationaliste est condamné par l’Eglise.
– Bismarck est un Luthérien anti Rome comme son maître religieux. Il est anti-France dans ce que la France a de catholique, mais pas anti-France dans ce qu’elle a de Révolution française.
– En fait l’Occident est devenu celui de Cromwell: grand Puritain protestant, il vaincra la grande Armada grâce aux maranes des 2 camps, royaumes catholiques et les 2 protestants, “anglo” et “saxons”. La City devient le centre “hors la loi” puisque exonérée de tout compte à rendre au “Roi”, plus exactement à la Reine d’Angleterre…
– Nihil Novus sub sole”: le catholicisme est la survie des nations, mais contre aussi bien tout nationalisme excessif, et tout totalitarisme internationaliste.
– le Nouvel Ordre Mondial est celui d’une Nation dont le messianisme utilise à la fois racisme, nationalisme et internationalisme jusqu’au … “wokisme”….
Mieux vaut parler de Patrie, en sachant que la Révolution est la mort du père, de toute paternité, de toute patrie…
philippe paternot
complexe de supériorité à mon avis
quant à bismarck, il recommandait de ne jamais s’attaquer à la russie! amusant aujourd’hui
F. JACQUEL
L’Allemagne a un tel sentiment d’infériorité que, depuis 1991 et sa réunification, la version officielle du Deutschlandlied ne comporte plus que le 3ème couplet. Le 1er couplet, “Deutschland über alles in der Welt” (L’Allemagne au-dessus de tout dans le monde), n’est pas interdit, mais fortement connoté.
Imagine-t-on la Marseillaise officiellement amputée de ses premiers couplets et ne voir chanter que le 7ème couplets “des enfants “, ou les 11ème et 12ème couplets rajoutés bien plus tard en l’honneur des droits de l’Europe et des droits de l’homme ?