Deux associations, Civitas et Via la voix du Peuple de Jean-Frédéric Poisson, avaient déposé un recours devant le Conseil d’État afin de permettre aux catholiques de se rendre dans un lieu de culte après 19h pendant la semaine sainte.
Le juge des référés du Conseil d’État a rejeté cette demande d’adaptation du couvre-feu et explique (ordonnance en pdf) :
La liberté du culte est une liberté fondamentale qui inclut notamment le droit de participer collectivement à une cérémonie. Dans le contexte sanitaire actuel, cette liberté doit cependant être conciliée avec l’enjeu de protection de la santé de la population.
Le juge des référés observe tout d’abord que la circulation du virus sur le territoire métropolitain s’est amplifiée ces dernières semaines avec une nette aggravation de la crise sanitaire (augmentation continue du nombre de nouveaux cas, occupation de 90 % des lits de réanimation). La mesure de couvre-feu adoptée en mars en Guyane puis sur tout le territoire national en novembre 2020 semble [sic] avoir montré son efficacité pour freiner la transmission du virus. C’est pourquoi, au regard de la dégradation actuelle de la situation, le maintien d’une mesure d’interdiction des déplacements, entre 19 heures et 6 heures du matin, est justifié.
Le juge relève en outre que contrairement à ce qui avait été décidé lors du premier confinement les établissements de culte sont autorisés à rester ouverts et les cérémonies religieuses peuvent se tenir dans le respect d’un protocole sanitaire entre 6 heures et 19 heures.
De nombreuses paroisses ont adapté leurs horaires pour tenir compte de ce couvre-feu en multipliant les offices et en avançant l’horaire des cérémonies se déroulant l’après-midi, notamment pendant la semaine de Pâques. La conférence des évêques de France a également proposé des aménagements liturgiques permettant de célébrer la veillée pascale du 3 avril, en tenant compte des restrictions liées au couvre-feu.
Dans ces conditions, l’impossibilité de se rendre dans un lieu de culte pendant le couvre-feu, y compris pendant la semaine de Pâques [sic], ne porte pas une atteinte manifestement disproportionnée à la liberté de culte au regard de l’objectif de préservation de la santé publique.
La semaine de Pâques c’est la semaine qui suit le dimanche de Pâques, appelée aussi l’Octave de Pâques. Ici il s’agit de la semaine sainte ou 2e semaine de la Passion.

F. JACQUEL
L’argument décisif du Conseil d’État s’appuie sur le communiqué de la Conférence des Évêques de France. Ceux-ci, à l’instar du Pape, font preuve d’une soumission rampante de bon aloi devant les oukases du gouvernement.
Nos Excellences sont prêtes pour une dhimmitude qui sera infiniment plus contraignante que la fermeture de nos églises à des Messes célébrées dans des conditions normales (chants religieux, Communion reçue sur la langue…).
Magistro78
Saluons l’initiative de Civitas et Via qui sauvent l’honneur perdu de la plupart de nos Evêques depuis longtemps concordataires sans Concordat, jouant parfaitement les chiens de berger et rarement le berger.
L’appartenance aux loges, nouveau Concordat ?
Sans doute fallait-il ne jouer que sur la Vigie pascale (une seule soirée dans l’année) et sur une modulation de la mesure selon la situation locale.
On se doutait d’avance de la réponse, le CE fait parfaitement Pilate au gel hydroalcoolique, Macron faisant Caïphe et c’est toujours Jésus qu’on persécute et crucifie.
Céline-Jo
On s’en moque de tout ça. Allons là où les prêtres célèbrent. Dieu premier servi. Après tout, ce sont eux nos “Excellences”pour le moment.
Ce qui est bien, c’est qu’il y a des portes aux églises ! Fermons-les. Tout simplement. Et saint Michel fera le reste.
Attende Domine et miserere, quia peccavimus Tibi.