Communiqué du Conseil national des évangéliques de France :
"Le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) regrette vivement qu’ait été adoptée, puis promulguée une loi, dite loi Taubira, qui dénature profondément l’institution du mariage. Il déplore tout aussi vivement les nouvelles dispositions que cette loi comporte et qui ont pour conséquence de bouleverser les conceptions de la parenté et de la filiation et ce, au détriment des plus faibles, les enfants.
Dès septembre 2012, le CNEF avait pris position contre ce qui n’était encore qu’un projet de loi. Outre des questions de croyance, il avait fait valoir des arguments de bon sens. Depuis lors, les événements ont montré qu’il était loin d’être seul à les défendre.
Dans ces circonstances, le CNEF tient à affirmer que, pour les évangéliques, les positions éthiques ne sauraient relever du seul plan législatif. Elles procèdent tout d’abord de questions de croyance et de conscience. C’est pourquoi les protestants évangéliques attendent des autorités que, conformément à la Constitution et à la loi, elles respectent leur droit à vivre selon leurs convictions en matière de mariage, de sexualité, de filiation et d’éducation des enfants et à les défendre publiquement.Maintenant que la loi est promulguée, la préoccupation du CNEF est triple :
- encourager ses membres à rester fermes sur ces questions d’éthique sans déroger au commandement de l’amour du prochain enseigné par le Christ ;
- aider au développement d’une pastorale respectueuse qui tout à la fois accueille et écoute les personnes qui ont fait d’autres choix de vie et leur expose clairement ce que l’Évangile dit ;
- veiller aux enjeux qui se feront jour autour des questions de la procréation médicalement assistée et de la gestation pour autrui pour les couples de même sexe.
Quant à « La Manif Pour Tous » qui appelle à une large manifestation le dimanche 26 mai et à d’autres actions militantes, le CNEF partage l’esprit de résistance pacifique qui l’anime, mais laisse chacun de ses membres juge de l’opportunité d’y participer."