Le Président général du Souvenir Français a récemment rédigé un article à la gloire de Mme Veil, qui va bientôt être panthéonisée. L'abbé Girod, membre du Comité de Marlieux du Souvenir Français, lui a écrit :
La Lettre n° 29 du Souvenir Français contient un texte que vous avez rédigé sur la panthéonisation prévue de Simone Veil.
Vous reprenez à ce sujet les paroles qu’André Malraux avaient prononcées lors de la même cérémonie organisée pour Jean Moulin, en les appliquant à Simone Veil : « Entre ici ». Vous imaginez le cortège qui l’accompagne, qui comprend notamment « des millions de femmes à qui elle a rendu la maîtrise de la maternité ».
Je suis loin de partager votre enthousiasme pour ce progrès que constituerait l’avortement, véritable meurtre des enfants à naître dans le sein de leur mère. Le cortège de Madame Veil lors de cette mascarade de canonisation qui se déroulera dans une église spoliée aux fidèles sera plutôt constitué des millions d’enfants sacrifiés sur l’autel du plaisir et du confort par notre société égoïste. Il s’agit d’un véritable génocide des enfants à naître, qui a déjà fait en France plus de huit millions de victimes, tuées par les moyens les plus répugnants, allant du pesticide anti-humain (RU 486) au démembrement par aspiration.
Je ne vois pas de plus en quoi votre fonction à la tête du Souvenir Français vous permet de faire un tel éloge d’une personnalité quelque peu controversée. Le Souvenir Françaisa pour mission de faire connaître la geste des soldats morts pour la France et de conserver leur souvenir. Cette mission permet de donner aux jeunes générations des exemples de courage, d’abnégation, de sacrifice au service du bien commun et de notre cher pays, dans un monde gangréné par l’hédonisme et l’individualisme. J’ai beau chercher, je ne saisis pas en quoi la promotion de l’avortement, symptôme d’une société décadente, entre dans le cadre de vos fonctions.
Membre du Souvenir Français et soucieux de partager ses buts, je me contenterai d’honorer et de faire connaître la mémoire des soldats qui ont sacrifié leur vie pour que « France continue » comme disait Péguy, lui-même mort au front.
Veuillez recevoir l’assurance de mes salutations respectueuses et de mon dévouement sacerdotal."