Lu dans Minute :
"Si on a bien tout compris des très vives polémiques ayant accompagné la décision de Nicolas Sarkozy de démanteler les camps illégaux de Roms – annonce dont on attend toujours un bilan chiffré… –, ceux-ci devaient repartir d’où ils venaient tandis que les gens du voyage, eux, demeuraient les bienvenus. La plupart d’entre eux étant français, la question ne se posait d’ailleurs pas de leur «éloignement». Mais ces «gens du voyage» qui voyagent de moins en moins ont un coût, qui vient d’être divulgué au détour d’un débat parlementaire.
Hervé Maurey, sénateur (Nouveau Centre) de l’Eure et membre de la Commission nationale con sultative des gens du voyage, avait demandé à Brice Hortefeux, alors ministre de l’Intérieur, s’il ne serait pas possible que l’Etat prenne en charge les frais relatifs à l’accueil des gens du voyage plutôt que de laisser cette charge aux communes contraintes par la loi de leur installer des aires réservées – et correctement équipées. « Ce coût est d’au tant plus lourd, précisait-il, que ces équipements sont très souvent détériorés par ceux à qui ils sont destinés. » Le 16 février, Marie-Luce Penchard, ministre chargée de l’Outre-Mer, lui a répondu, au nom de Brice Hortefeux, que l’Etat faisait déjà beaucoup d’efforts… et qu’il n’en ferait pas plus. Elle a donné des chiffres que voici… Au 31 décembre 2009 (derniers chiffres disponibles), 19936 places avaient été créées, réparties entre 840 aires permanentes d’accueil. Financement de l’Etat: 260 millions d’euros en investissement et 132 millions d’euros pour l’entretien. Soit un total de 392 millions, qui, divisés par les chiffres fournis par Mme le ministre, donnent 466666 euros par aire et 19663 euros par place. Si vous voulez acheter un terrain pour y faire construire votre maison, essayez toujours d’obtenir les mêmes sommes…"
Exupéry
Certains frais accessoires dépendent… du cours des métaux non-ferreux, le cuivre en particulier.
YI
Bizarre… Mais au moins, ils peuvent nous rappeler quelque chose : ne pas oublier que sur cette terre nous ne sommes que des pèlerins. C’est la vocation que leur a donnée l’Eglise Catholique en parlant de leur nomadisme et de leurs pèlerinages de Sanctuaire en Sanctuaire. Cela permet à nous “sédentaires” de nous inviter à mettre un peu d’ordre dans notre vie, car socialement tout peut aller bien mais spirituellement très mal. Tout en invitant nos frères nomades à accueillir aussi une vraie conversion.