Après le scandale des cliniques de Barcelone pratiquant l’avortement à des stades de grossesse avancés, José Luis Zapatero a demandé à son parti d’entamer une réflexion sur un projet de réforme de l’avortement. Depuis 1985, l’avortement est dépénalisé en Espagne dans trois types de cas : en cas de viol, avec un délai maximal de 12 semaines de grossesse ; en cas de malformation du fœtus, le délai étant alors repoussé à 22 semaines ; et lorsqu’il y a « danger pour la santé physique ou psychique de la mère », cette fois, sans limitation de temps.
L’ampleur du scandale des cliniques de Barcelone aura-t-il pour effet une nouvelle avancée dans la culture de mort ? Si c’est le cas, il restera à l’Espagne de légaliser le crime organisé, le terrorisme, le trafic de drogue, etc. À deux mois et demi des prochaines élections, le Parti socialiste au pouvoir pourrait inscrire à son programme une dépénalisation totale de l’avortement, à condition qu’il soit pratiqué dans un délai compris entre 12 et 16 semaines.