Lu sur le site des AFC :
"La popularité de la télé réalité ne cesse de croître. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a, devant ce constat, organisé une série d'auditions pour évoquer le périmètre des émissions dites de téléréalité, l'évolution des concepts et leur impact sur les participants et le public. Les AFC ont été invitées dans ce cadre et entendues par Madame Francine Mariani-Ducray le jeudi 21 juillet 2011.
Compte tenu des enjeux éducatifs induits par le développement de ces programmes, les AFC ont plaidé, en s'appuyant sur la brochure "12 questions à se poser avant de laisser les enfants regarder la télévision", pour une définition « étroite » de ce type de programmes et proposé cinq critères pour cela : une présélection de candidats sur leurs profils psychologiques ou leurs personnalités, un environnement limité dans l'espace, un système d'élimination par vote des téléspectateurs, des consignes ou injonctions édictées par les organisateurs du jeu, un lieu où les candidats peuvent confier leurs états d'âme, seuls face à la caméra.
Ils ont rappelé les enjeux éducatifs majeurs que posent ces programmes dits de « téléréalité » en tant que tels et parce qu'ils rencontrent un succès important auprès du jeune public qui n'a pas forcément les capacités de discernement pour mesurer que la réalité présentée est une réalité construite où il s'agit de s'exhiber comme s'il était impossible de se cacher, de s'affirmer sans dissimulation. Ce leitmotiv conduit aussi à aiguiser les conflits pour créer un spectacle pimenté. Egalement problématiques, les incivilités érigées en « règle » dans ces programmes et l'impact que peuvent avoir certaines émissions en termes d'éducation affective et sexuelle.
Les AFC formulent un certain nombre de proposition pour aider les parents à mieux connaître ces programmes et les questions qu'ils posent et s'attacheront à travailler avec les éditeurs de programme pour que les chartes déontologiques qu'ils ont mises en place soient appliquées. Elles ont également soulevé les difficultés que pouvait poser la diffusion de certains de ces programmes sur Internet là ou les règles s'appliquant aux programmes télévisés ne s'appliquent plus."