France catholique consacre son numéro de la semaine au saint curé d’Ars, dont nous fêtons le centième anniversaire de la canonisation. Pour l’occasion, Guillaume d’Alançon, auteur de La Messe du saint curé d’Ars, a été interrogé. Extrait :
Quelle importance le saint Curé accorde-t-il à la liturgie?
Pour lui, rien n’était trop beau pour Dieu, donc pour célébrer ses Saints Mystères à travers la liturgie: très beau maître-autel, magnifique tabernacle, somptueux ornements… alors qu’il vivait lui-même comme un pauvre. Il répandait, comme Marie-Madeleine, le parfum le plus cher sur les pieds du Maître. Il célébrait dans un très profond recueillement, en prenant son temps.
« Ah, si nous avions la foi, si nous étions bien pénétrés de la présence de Notre-Seigneur qui est là sur nos autels avec ses mains pleines de grâces, cherchant à les distribuer, avec quel respect nous serions en sa sainte présence », s’émerveillait le saint Curé.
Son soin pour la liturgie était donc très pastoral: c’était pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.
« Toutes les prières de la messe sont une préparation à la communion; et toute la vie d’un chrétien doit être une préparation à cette grande action », disait-il.
C’était une exigence d’amour pour Dieu et pour ceux qui assistaient à sa messe.
Comment peut-il apprendre aux laïcs à mieux vivre la messe?
La foi immense du saint Curé invite ceux qui communient à prendre conscience du cadeau qui leur est fait; toute leur vie est appelée à rayonner de cette rencontre:
« Ô mon Dieu! Quelle joie pour un chrétien qui a la foi, qui, en se levant de la Table sainte, s’en va avec tout le ciel dans son cœur! »
Il faisait également cette recommandation aux fidèles:
« La Sainte Messe consiste dans les paroles de la consécration; et vous savez que les ministres de la Sainte Messe sont les prêtres et le peuple, qui a le bonheur d’y assister, s’il s’unit à eux; d’où je conclus, que la meilleure manière d’entendre la Sainte Messe est de s’unir au prêtre dans tout ce qu’il dit, de le suivre dans toutes ses actions, autant qu’on le peut, et de tâcher de se pénétrer des plus vifs sentiments d’amour et de reconnaissance: il faut bien conserver cette méthode. »