Le projet de loi réformant le droit d’asile au Danemark était condamné par l’ONU, par l’OSCE, par Amnesty International et tous les lobbies des droits de l’homme.
Il a été voté hier par 81 députés sur 109 : 75% des suffrages exprimés, les sociaux-démocrates joignant leurs voix à celles du parti du peuple danois – l’« extrême droite » – pour adopter le texte des libéraux au pouvoir (70 élus n’ont toutefois pas participé au scrutin).
Pour financer le séjour des « réfugiés » en attendant leur régularisation, la police pourra saisir leur argent liquide au-delà de 1 300 euros, ainsi que leurs biens, comme leurs bijoux, à l’exception des alliances. Le permis de séjour des demandeurs d’asile personnellement menacés dans leur pays sont raccourcis de 5 à 2 ans. S’ils veulent rester, ils devront travailler deux ans et demi sur trois, et perfectionner leur danois. Quant aux personnes qui fuient une menace générale comme une guerre, elles devront attendre trois ans avant de pouvoir demander un regroupement familial.