Le député La France insoumise Raphaël Arnault, Archenault de son vrai nom, fiché S, a été définitivement condamné par la justice pour «violences volontaires en réunion» en mars 2025.
Le député avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lyon en février 2022. Mais il avait interjeté appel. Alors qu’un nouveau procès se profilait, son avocat a demandé le renvoi de l’audience à deux reprises. Raphaël Arnault a fini par renoncer à son appel, en toute discrétion, il y a plusieurs mois. Un arrêt de la cour d’appel de Lyon du 10 mars 2025 constate son désistement.
L’affaire qui lui a valu cette condamnation remonte au 24 avril 2021. Ce jour-là, aux alentours de 17h, une manifestation d’identitaires se déroule sur la place du Forez, dans le 1er arrondissement de Lyon. Au niveau de la rue des Capucins, un jeune homme de 18 ans est pris à partie par un groupe de six individus parmi lesquels se trouve Raphaël Arnault. Le jeune est agrippé, bousculé, plaqué contre un mur. Ses agresseurs lui demandent d’enlever sa veste pour «vérifier s’il n’a pas de tatouage nazi» puis de déverrouiller son téléphone. N’obéissant pas à cette seconde injonction, le jeune homme est projeté à terre. Souffrant d’hématomes et d’écorchures, il se voit attribuer un jour d’ITT (incapacité totale de travail).
Fondateur de la «Jeune Garde», Raphaël Arnault est identifié grâce à ses vêtements, reconnaissables sur la vidéosurveillance. Le plaignant reconnaît formellement le militant antifa. Placé en garde à vue en juin 2021, Raphaël Arnault nie en bloc. Il conteste sa présence sur le lieu des faits et affirme que le plaignant s’est «trompé». Mais lors du procès devant le tribunal correctionnel de Lyon, le 18 février 2022, le futur député fait volte-face. Il reconnaît finalement avoir été présent lors de l’agression.
Le tribunal correctionnel de Lyon l’a condamné à quatre mois de prison avec sursis pour «violences volontaires en réunion ayant entraîné une ITT d’un jour» et 1600 euros de dommage et intérêts, qu’il a depuis payés à la victime. Le tribunal lui a accordé une dispense de sa condamnation au bulletin numéro 2 de son casier judiciaire, ce qui lui permet de continuer à travailler dans l’éducation nationale.
En plus de sa condamnation pour violence, Raphaël Arnault est mentionné dans plusieurs procès verbaux pour des affaires d’agression ou de menaces.
