Michel Déon a rejoint Roger Nimier, Antoine Blondin et Jacques Laurent. RIP
Les Hussards, ce sont ces écrivains qui détestent la discussion et préfèrent la phrase courte qui tombe comme un couperet. Ils aiment les voitures, la vitesse, l'alcool, les femmes et la plaisanterie. C'est Bernard Franck en 1952 qui créé ce nom, en référence au roman de Roger Nimier "Le hussard bleu" pour regrouper de jeunes écrivains de droite comme Roger Nimier, Antoine Blondin, Michel Déon et Jacques Laurent, par opposition aux existentialistes et à la figure de l'intellectuel engagé incarnée par Jean Paul Sartre.
Michel Déon est décédé mercredi 28 décembre à l’âge de 97 ans. Académicien français depuis 1978 – au fauteuil de Jean Rostand –, ce Parisien de naissance avait composé son premier livre, Adieu à Sheila, dès ses 25 ans et publiait encore jusqu’à il y a quelques années ; son dernier recueil de nouvelles, A la légère, est paru en 2013, alors que l’auteur avait 94 ans. Outre le Taxi mauve, Les gens de la nuit, Les poneys sauvages ou encore Le jeune homme vert comptent parmi ses œuvres les plus célèbres. Jusqu’à ses derniers jours, il n’avait rien perdu son esprit frondeur et secouait volontiers les préjugés du jury du Grand Prix du roman de l’Académie française, le conduisant à couronner des œuvres originales. Il a ainsi « fait » de nombreux prix, l’un des derniers étant celui des Bienveillantes, de Jonathan Littell, roman qui suscita la polémique en 2006. L’un de ses cadets qu’il a le plus soutenu et encouragé était l’écrivain et journaliste Jean Rolin. Certains trouvaient paradoxal qu’un homme de droite, maurrassien, ancien secrétaire de rédaction de L’Action française, se sente si proche d’un ex-maoïste. Michel Déon en riait, et estimait que ceux qui voyaient là une contradiction ne comprenaient rien à la littérature.
Il avait répondu à TV Libertés :