Dans Politique Magazine, Hilaire de Crémiers souligne l’aspect apocalyptique de la France :
[…] Pas de budget, une loi spéciale provisoire pour assurer le courant, l’activité économique ralentie, les industries frappées de plein fouet, l’agriculture et la pêche abandonnées, les investissements en suspens, les projets publics eux-mêmes remis en cause, les recettes fiscales en chute libre, ce qui était prévisible et qui ne fut pas prévu, des déficits annoncés de plus de 6% du PIB, voire 7 %, sans espoir de vrai redressement, une dette abyssale de 3300 milliards en attendant beaucoup plus qui ne saurait tarder, et qui va coûter très bientôt 60 milliards l’an et bientôt dans un an 70 milliards, plus que les budgets des plus gros ministères. Autant dire que c’est fini. Et d’autant plus fini que plus rien ne fonctionne en France. La note de la France a été dégradée par toutes les agences de notation, ce qui n’était pas dans leur visée car d’une certaine manière elles en vivaient, mais la réalité s’impose. La dette va coûter de plus en plus cher. La spéculation ne s’arrêtera pas. Les Allemands, les Japonais, les Américains, les fonds de pension des retraités qui vivent de notre dette ne veulent pas devenir les dindons d’une mauvaise farce. L’Europe s’en mêlera, la BCE, le FMI. Le gouverneur de la Banque de France, Villeroy de Galhau, multiplie les avertissements. Le CAC 40 ne tient que parce qu’il ne représente plus des activités spécifiquement françaises. Mais même là, les répercussions peuvent entraîner des désastres.
Des jours mauvais s’annoncent sur la France. Les difficultés pour y vivre vont s’accumuler. 57 % du PIB relève de la fonction publique et de ses succédanés. Si l’État est pratiquement en faillite, il n’est pas difficile d’imaginer le cataclysme. Le tiers de la population vit déjà sous le seuil de pauvreté, ou pratiquement. Qu’en sera-t-il demain des familles, des retraités, des étudiants, dont certains ne mangent déjà pas à leur faim ? Les familles n’épargnent tant que parce qu’elles redoutent l’avenir, qu’un État imprévoyant et incapable ne leur garantit plus. Obèse, prépotent, impotent et qui se croit encore omnipotent dans ses oukases, pauvre État de la France ! Il n’assure plus les fonctions régaliennes, l’ordre public, la justice ; la défense elle-même est atteinte. Quant à toutes les fonctions qu’il a usurpées, au motif qu’il était seul habilité à les assurer pour la conservation et l’illustration des principes républicains, en particulier l’Éducation nationale, les Français assistent impuissants à un naufrage. Bientôt la Santé et tous ses services s’affaisseront pareillement. Enfin les œuvres de solidarité et de charité, comme on disait autrefois, y passeront à leur tour. Faut-il parler des politiques de la ville ? Un immense gâchis qui remet en cause le rôle de l’État. Serait-il possible de concevoir un autre modèle, une autre société ? La République avec son système centralisé et centralisateur, entièrement fonctionnarisé, qui s’occupe de tout et qui centralise même la prétendue décentralisation – combien de lois sur le sujet ?! –, faisant de chaque strate administrative un nœud de directives, toutes plus compliquées les unes que les autres, n’a plus aucun moyen de s’améliorer. Et, en plus de ça, une Europe de plus en plus fédérale et prétendument communautaire, elle-même centralisée, s’imaginant tout gouverner selon ses critères à elle.
Mais il n’y a pas que la politique, l’économique, le social qui va mal et même très mal. Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre à quel point la société est malade, moralement, spirituellement, oui, la société française. L’école publique est pour ainsi dire finie, elle aussi ; les communes sont atteintes, les villes moyennes et grandes. Des rixes continuelles, des règlements de comptes, des morts tous les jours, des gosses assassinés, des trafiquants maîtres de quartiers entiers, de villes, de territoires. Des groupes qui imposent leurs lois jusqu’à la politique, peut-être même la justice, voire la police. La corruption est généralisée. Les voix s’achètent comme les trafics. Les islamistes l’ont aussi parfaitement compris ; c’est ainsi qu’ils tiennent des cités entières.
Aujourd’hui la société est fragmentée comme le dit fort bien Jérôme Fourquet, et encore dans son dernier livre Métamorphoses françaises, et cette réalité est prégnante. Laurent Obertone dénonce, quant à lui, une société de guerre, ainsi titre-t-il son dernier livre Guerre. Les avertissements ne manquent pas, de Christophe Guilluy, de Patrice Vermeren et de tant d’autres. Et il y a encore des Macron, des Bayrou pour faire leurs malins, alors qu’ils sont en responsabilité. Pitoyables responsables qui aiment tellement les honneurs et les places. Jusqu’au jour où… Car c’est inéluctable. Une société arrivée à ce point de décomposition ne peut résister à aucun choc extérieur ou intérieur. Le dernier procès de Mazan ne le prouve que trop. Les journalistes ont glosé tant et plus. Cependant, le plus effroyable est de devoir réaliser à quel point la société tout entière est contaminée avec des réseaux sociaux gangrenés par la pornographie et la pédopornographie les plus abominables, et vraisemblablement à tous les étages du corps social. Cette prolifération qu’autorise et encourage le laxisme républicain, laisse craindre le pire pour l’avenir de la jeunesse. Seuls s’en tirent les familles qui se tiennent en retrait d’une telle société. Ce qui devrait faire réfléchir.
Les échéances arrivent. De toute façon, le désastre total est en France la sanction inévitable de toutes les Républiques, ce qui prouve de manière répétitive que la France n’est pas faite pour la République et encore moins la République pour la France. Que peut-il se passer avec une telle République, quand une partie du monde est en guerre, que les événements peuvent se déclencher sans aucun avertissement ? Quand les intérêts français sont bafoués partout, y compris dans les traités européens, celui dit du Mercosur, signé par l’Allemande, patronne impériale de l’Europe, sans l’accord de la France ? En réalité en quelques années de Macron, mais déjà avant, la France disparaît de la planète, même si Macron passe son temps à se déplacer. En Afrique, la disparition est complète maintenant. L’Algérie nous menace et nous invective. Elle retient dans ses geôles un citoyen et un écrivain français, Boualem Sansal. La France est gravement humiliée et le chef de l’État y consent et a donné par avance son accord à toutes les accusations les plus abominables. La France est par définition coupable, vieux truc de l’étudiant immature Macron qui s’imagine ainsi penser ! […]
Collapsus
“Serait-il possible de concevoir un autre modèle, une autre société ?”
Jusqu’où va-t-il falloir chuter pour que les Français se posent ce type de question ? Sans doute jusqu’aux abysses tant ils ont été formatés depuis deux siècles à l’idée que la République est le moins pire des régimes politiques.
Une société sans Dieu transcendant, inspirateur et générateur d’espérance ne peut que sombrer dans le désespoir du nihilisme et du matérialisme stérile. Elle ne peut que se suicider. Drogue, dénatalité, immigration et Europe seront ses fossoyeurs.
zongadar
Il manque un paragraphe pour résumer le tout. C’est la volonté d’anéantir la ‘Fille aînée de l’Eglise”. On peut le constater, notamment par l’éducation à la pornographie dès le plus jeune âge mais aussi avec ‘la cerise sur le gâteau’ qu’est la profanation de Notre-Dame (autel qui n’est pas un autel catholique, reliquaire d’inspiration cabalistique de la Couronne d’épines….). Le w6rld éc6nomique f6rum et ses youngs leaders semblent avoir réussi leur coup. Gardons confiance et prions, le Coeur Immaculé de Marie triomphera…après quelques événements dont nous ont alerté les apparitions mariales !