Face aux menaces sur le repos dominical, l’Union nationale des associations familiales réagit :
"Dix mois après l’autorisation d’ouvrir le dimanche octroyée aux magasins d’ameublement, le Gouvernement souhaite à nouveau, avant la fin de l’année, étendre par la loi les dérogations au congé dominical, sur la base du volontariat et en échange d’un salaire augmenté.
L’UNAF recommande une fois de plus de ne pas généraliser l’ouverture des commerces et de maintenir le principe du repos du dimanche, notamment pour les raisons suivantes :
- Ce sont les rythmes de consommation qui doivent s’adapter à la vie de famille, et non l’inverse : il faut préserver un jour ou les familles puissent n’être ni productrices ni consommatrices.
- La durée du temps passé en famille est déterminante pour le développement de l’enfant. Il n’est pas cohérent d’attendre des parents qu’ils soient les principaux éducateurs de leurs enfants, tout en les privant du temps nécessaire pour s’investir dans cette tâche.
- L’idée d’ouvrir les crèches le dimanche ne résoudrait pas à elle seule la question de la garde dominicale des enfants : l’offre de crèche reste insuffisante. Par ailleurs, elle ne concerne pas les enfants d’âge scolaire.
- Le principe du volontariat étant dans les faits très difficile à appliquer, toute dérogation supplémentaire risque de convaincre des mères de quitter leur emploi, en raison du manque de moyens de garde d’enfant, surtout dans le cas d’emplois à temps partiel contraint.
L’UNAF souhaite que la règle en vigueur soit strictement appliquée."
Noe
Ne vous en faites pas: avec la récession qui s’annonce violente, nombreux sont ceux qui goûteront des repos forcés, qui leur feront regretter le bon vieux temps où le verbe se reposer avait encore un sens spirituel. L’heure est davantage à la lutte contre la dépression qu’à la défense des loisirs de la fin de semaine. Souhaitons que la douleur incite à une meilleure compréhension de la création de richesse par le travail et non par la spoliation d’autrui, mais j’en doute. L’heure est plus que jamais au triomphe de la Bêtise.
RL
“Il n’est pas cohérent d’attendre des parents qu’ils soient les principaux éducateurs de leurs enfants, tout en les privant du temps nécessaire pour s’investir dans cette tâche.”
D’une manière générale, je ne vois pas ce qui nous permet de penser que l’Etat attend des parents qu’ils soient les principaux éducateurs. Au contraire, tout est fait pour les déposséder de leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants. Le travail du dimanche serait au contraire cohérent avec le rôle que l’on veut (ou plutôt que l’on ne ne veut pas) faire tenir aux parents.
riri
On s’achemine vers la semaine permanente: les chrétiens ne travailleront pas le dimanche, les juifs pas le samedi, les musulmans pas le vendredi,les athées à leur gré, etc. Mais les activités privées et publiques fonctionneront tous les jours. Les chefs d’entreprise et de service vont bien s’amuser pour gèrer tout ça.
Marin
L’excellent site http://www.travail-dimanche.com fait bien le point sur ces sujets et lutte contre le travail dominical depuis les premières évocations de cette idée.