Dans
son éditorial hebdomadaire du samedi, le directeur de la Salle de
Presse du Saint-Siège rappelle la position de
l’Eglise sur le mariage, l’union d’un homme et d’une femme qui
représente « une conquête de la civilisation ». Le père Lombardi cite trois exemples « préoccupants ». La France bien sûr, avec le projet que l'on connaît, l'Espagne, où la Cour Constitutionnelle a
rejeté un recours contestant la législation existante qui parle de
conjoint A et B, excluant toute référence entre la femme et l’homme.
Enfin aux Etats-Unis, dans plusieurs Etats des référendums se sont tenus
cette semaine sur la question. Le résultat fut là aussi à la faveur du
mariage homosexuel.
«
Il est donc évident que dans les pays occidentaux, il y a une tendance
répandue à modifier la vision classique du mariage entre un homme et une
femme, ou plutôt à tenter de l'abandonner, supprimant sa reconnaissance
légale spécifique et privilégiée par rapport à d'autres formes d'unions
».«
Ce n’est pas une nouveauté, mais cela ne cesse de nous surprendre » « est-ce que cela correspond
vraiment au ressenti de la population, parce qu’on n’en distingue pas
bien la logique dans une vision, au long terme, de bien commun ».« Le grand rabbin de
France l'a relevé dans un raisonnement de bon sens : il ne s'agit pas,
en fait, d'éviter une discrimination injuste pour les homosexuels, car
cela doit et peut être garanti par d'autres moyens ».«La question est d'admettre qu'un mari et une épouse
soient reconnus publiquement comme tels, et que les enfants qui
viennent au monde puissent savoir, et dire qu'ils ont un père et une
mère». «
Sinon, pourquoi ne pas également envisager
une polygamie librement choisie, et bien sûr, pour ne pas discriminer,
une polyandrie ? »
L’Eglise, conclut le directeur de la Salle de
presse du Saint-Siège, ne renoncera pas à proposer une société qui
accorde une « place spécifique » au mariage entre un homme et une femme.