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France : L'Islam en France

Le discours de Macron sur le séparatisme islamiste et ses impostures : à propos de République et de France, et de la loi républicaine

Le discours de Macron sur le séparatisme islamiste et ses impostures : à propos de République et de France, et de la loi républicaine

Rappelez-vous, c’était le 18 février 2020 à Bourtzwiller, quartier de Mulhouse, qu’Emmanuel Macron s’est paraît-il attaqué au séparatisme islamiste. Un premier article a déjà présenté le discours et annoncé neuf impostures. Un deuxième article a présenté les deux premières (à propos de communautarisme et de stigmatisation) ; un troisième les trois suivantes (ce serait la faute à la République, il n’y aurait pas de PROJET d’islamisation et les Frères musulmans seraient combattus). Voilà les deux suivantes.

Sixième imposture : la République, jamais la France

Pourquoi parler constamment de la République et si peu de la France ? Les chiffres sont éloquents : E.Macron cite 76 fois le mot « république » (contre 12 fois le mot « France ») et parfois de façon frénétique :

«  Dans la République, il y a un ordre public qui permet de vivre libre et qui doit être respecté. Quand on trouble l’ordre public, c’est-à-dire la quiétude de chaque citoyen, que ce soit au titre de quelque justification y compris quand elle est religieuse, on ne peut l’accepter. La République peut préserver cet ordre pour que chacun y soit libre. Au fond, nous avons un socle, des lois que nous nous sommes données et il en va de notre unité, c’est que la République se tienne selon ces lois, ces valeurs, ces aspirations communes… C’est pourquoi notre ennemi est, à ce titre, le séparatisme c’est-à-dire ce phénomène que nous observons depuis des décennies qui est une volonté de quitter la République, de ne plus en respecter les règles, d’un mouvement de repli qui, en raison de croyances et d’appartenance, vise à sortir du champ républicain et ça ce n’est pas acceptable. Dans la République, on ne peut pas accepter qu’on refuse de serrer la main à une femme parce qu’elle est femme. Dans la République, on ne peut pas accepter que quelqu’un refuse d’être soigné ou éduqué par quelqu’un parce que c’est une femme. Dans la République, on ne peut pas accepter la déscolarisation pour des raisons religieuses ou de croyance. Dans la République, on ne peut pas exiger des certificats de virginité pour se marier. Dans la République, on ne doit jamais accepter que les lois de la religion puissent être supérieures aux lois de la République ».

Jean-Pierre Maugendre relevait :

« Le général De Gaulle en son temps avait fustigé le mantra que constituait à ses yeux la référence incessante à l’Europe. « Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant “l’Europe !”, “l’Europe !”, “l’Europe !”, mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien. » expliquait-il à Michel Droit lors d’un entretien le 14 décembre 1965. Sans doute n’est-il pas incongru de penser que le défunt guide eut été passablement contrarié de voir son successeur marteler, ad nauseam, d’un air martial, sans sauter comme un cabri, concédons-le, toutes les trois phrases : la République, la République, la République…Plus que de l’analyse, le discours du président de la République à Mulhouse, sur « le séparatisme musulman » le 18 février dernier a semblé relever de l’exorcisme et de l’incantationDans la geste et le verbe macroniens l’invocation de la République clôt les débats. Il y a, pour notre Président, une dimension sacrale dans ce mot. C’est à la fois Dieu confiant à Moïse le décalogue sur le mont Sinaï et Jupiter régnant sur les dieux. Res publica locuta est, causa finita est. La République a parlé, la cause est entendue….  ». 

Sur le site de Causeur, Caroline Valentin (Essayiste, co-auteur d’Une France soumise, Les voix du refus (2017)) allait encore plus loin dans l’analyse :

« En effet, en recherchant toutes les occurrences du mot « France », on s’aperçoit qu’Emmanuel Macron ne l’utilise que comme complément circonstanciel de lieu (« en France ») ou comme complément de nom, pour parler par exemple des musulmans de France. En revanche, il n’utilise jamais le nom « France » pour parler de notre pays. Une seule exception à cette règle linguistique auto-imposée figure dans son intervention, vers la fin, mais justement pour dire du mal de la France… Après avoir annoncé les mesures prises pour lutter contre le « séparatisme islamiste », le président Macron revient sur la manière dont le problème islamiste  a été traité jusque-là, en « stigmatisant », mais, ajoute-t-il, cette stigmatisation « rassurait une partie de la France parce qu’il en humiliait une autre ». Ainsi donc, quand Emmanuel Macron désigne « la France », ce n’est que pour évoquer ses prétendus relents racistes. Mais quand il s’agit pour le président de parler de notre pays pour ce qui doit en être préservé et protégé, il ne reste plus que « la république », les institutions en somme, débarrassées de tout l’aspect charnel, affectif, émotionnel, débarrassées aussi des 1300 ans d’histoire qui ont précédé l’instauration de la première république en 1792, et qui constituent pourtant tout ensemble le cœur battant de la nation et son ciment fédérateur ». 

Il faut faire trois remarques additionnelles à propos de cette partie imposture-là.

Première remarque : pourquoi utiliser aussi 27 fois l’expression « françaises et français » et pourquoi pas le logique « républicaines et républicains » ? Il y a comme un manque de cohérence.

Deuxième remarque : en supposant qu’un des buts d’E.Macron soit de faire aimer la République, comment compte-t-il y arriver en considérant (à d’autres moments, mais significatifs) que cette même République s’est rendue coupable de crime contre l’humanité par la colonisation, que la mémoire attachée à la guerre d’Algérie devrait être à l’image de celle attachée à l’extermination des juifs pendant la deuxième Guerre mondiale, et qu’au demeurant, il n’existe pas de culture française ?

Troisième remarque : la référence à la république est fréquemment associée au mot loi (cité lui 34 fois ; dont 15 fois « lois de la république »).

La République tant citée serait donc le domaine privilégié de la loi et du respect de la loi.

C’est la septième imposture : faire croire que la loi républicaine est appliquée.

Il y a bien sûr cette photo si symbolique d’une jeune femme en voile intégral à côté du Président sans se voir signifier aucun rappel à l’ordre.

Il y a ce domaine de l’immigration qui commence –ou se poursuit- si fréquemment par un non-respect des lois règlementant le droit au séjour des étrangers.

Il y a surtout ce non-respect de la loi sur l’acquisition de nationalité : son article 21-24 du Code civil stipule :

« Nul ne peut être naturalisé s’il ne justifie de son assimilation à la communauté française, notamment par une connaissance suffisante, selon sa condition, de la langue, de l’histoire, de la culture et de la société françaises, dont le niveau et les modalités d’évaluation sont fixés par décret en Conseil d’Etat, et des droits et devoirs conférés par la nationalité française ainsi que par l’adhésion aux principes et aux valeurs essentiels de la République ».

Or, dans son discours, E.Macron soutient une position multi-culturaliste :

« Il est important que les Françaises et Français, dont les parents ou les grands-parents sont venus dans notre pays, puissent préserver ce qui est une force pour la République, la connaissance de leur culture, des langues de leur famille et la possibilité d’ajouter à la République la culture qui est la leur ».

Nicolas Moreau faisait remarquer dans Valeurs actuelles le 20 février 2020 :

« Non, toutes les cultures ne nous enrichissent pas. Nous ne sommes pas plus riches de l’excision subsaharienne. Nous ne sommes pas plus riches de la misogynie, l’homophobie, ou de l’antisémitisme arabo-musulmans. Non, ces caractères culturels ne sont pas une chance pour la France. Et non, la culture française n’a pas vocation à devenir une culture parmi d’autres sur son propre territoire ».

Et A.Del Valle explique bien en conclusion de son ouvrage qu’

il faudra des années pour parvenir à reconstruire une France qui se regarde en face, qui assume son histoire et ose s’opposer à un totalitarisme islamiste qui ne dit pas son nom, sans se sentir coupables d’islamophobie. Pour cela, il faudra d’abord que les maires, les députés, les enseignants, les policiers, les magistrats, les journalistes, les représentants associatifs se réapproprient le sentiment de fierté nationale, premier barrage nécessaire au fascisme islamiste. » (p.513).

A suivre

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