Extraits de l’interview accordée par Jean-Yves le Gallou à Breizh-info sur les élections européennes, le RN, LR et l’immigration. Ce qu’il dit sur la diabolisation du RN (ex-FN) est très pertinent :
Le RN souffre et de la diabolisation et des exigences de la… dédiabolisation. Pour tenter de parvenir à la dédiabolisation Marine Le Pen pasteurise son langage et s’interdit de mettre au premier plan de ses interventions audiovisuelles la question centrale de l’immigration. Ses lieutenants donnent souvent l’impression de ne pas parler librement : islamisation, africanisation et Grand Remplacement sont quasiment des mots tabous au RN. Sur ces sujets là l’essentiel du boulot est effectué dans les médias par Zemmour, Goldnadel et d’Ornellas ainsi que sur les réseaux sociaux.
Le discours médiatique du RN est sans doute trop policé pour mobiliser tous les abstentionnistes qui sont pourtant son plus grand réservoir de voix encore disponible beaucoup plus que les électeurs de Mélenchon.
La logique de dédiabolisation coûte d’autant plus cher qu’elle n’aboutit pas réellement à une dédiabolisation effective. La preuve : Macron a réutilisé l’épouvantail FN qui a relativement bien fonctionné au profit d’En Marche mais aussi des écolos et de la gauche.
Marine Le Pen n’a sans doute pas encore compris qu’il y a deux sortes de sujets diabolisants. Les bons et les mauvais. Car la diabolisation c’est comme le cholestérol : il y a la bonne diabolisation que les électeurs approuvent et la mauvaise qu’ils ne comprennent pas (…) Les sujets historiques et tout ce qui peut être apparenté – à tort ou à raison – à de l’antisémitisme sont mal perçus des électeurs. Là-dessus Marine Le Pen a fait de gros efforts. Plutôt bien compris sans… toutefois que le CRIF en vienne à lui offrir un rond de serviette à son dîner annuel. Mais beaucoup d’électeurs lui savent gré d’avoir rompu avec les aspects les plus controversés du discours de son père. Et de nombreux éditorialistes de « droite » jugent désormais fréquentable le RN. Tout comme beaucoup de partenaires étrangers.
Mais tact et prudence sur ces sujets ne devraient en aucun cas conduire à modérer le discours sur l’immigration qui est le problème principal – et de loin – de la France et de l’Europe. Et qui est le cœur nucléaire du réacteur électoral. Sur ce sujet il ne suffit pas de répéter, plus ou moins bien, ce qui se disait il y a 20 ans ou 30 ans. Tout simplement parce que la réalité a changé, que les flux migratoires ont doublé et qu’on sait que l’assimilation est une pieuse (?) illusion.
DUPORT
Il ne faut pas s’occuper de la diabolisation et encore moins essayer de se faire dédiaboliser, il faut être soi-même point final.
Les comploteurs qui diabolisent sont le mal incarné et tentent de tromper par le mensonge et la ruse. Il suffit de les dénoncer ! Ils haïssent la lumière !
IL N’EXISTE PAS D’ÊTRE NORMAL ET SAIN QUI FASSENT DE LA DIABOLISATION ! Celui qui se livre à ce genre de pratiques ne doit plus être écouté ou suivi sur quel que sujet que ce soit et on doit lui retirer toute confiance. Il ne faut même pas dialoguer avec eux car ils distillent leur venin… Il faut juste les mettre en lumière comme le fit récemment M. Bannon.
Vouloir la dédiabolisation c’est commencer à flirter avec les enfers, donner des gages au démon, commencer à vendre son âme au diable, le vrai, celui qui tente de vous faire croire qu’il est en face.
Or on ne mélange pas la vérité et l’erreur.
On reconnait les bons arbres à leur fruits et non à leurs déguisements.
Lorsque le chien aboie la caravane passe, elle ne tente pas de négocier avec le chien.
Faliocha
Argonne, vous y croyez? Honnêtement, je pense que Zemmour a raison. Le verrouillage est bien en place, l’électeur bien dressé, et choisir entre le joli Macron et Hitlère, ils ne feront jamais le mauvais choix (pensez : elle rouvrirait direct les camps de concentration !)
Collapsus
Nous sommes dans le schéma du serpent qui se mord la queue. S’il est vrai que l’immigration reste le sujet majeur pour l’avenir de notre pays, il faut être conscient que nous ne pourrons prendre de mesures efficaces contre cette plaie tant que nous serons verrouillés par Bruxelles. Si nous voulons réformer Schengen, il faut un vote à l’unanimité des pays de la CEE. Autant dire que nous perdons notre temps.
Donc le frexit est la condition sine qua non de l’arrêt de l’immigration. Or les Français ne veulent pas en entendre parler. Que faut-il alors faire ? Équation difficile à résoudre.